Comment les candidats rendent hommage au succès de " The Artist"
Lundi 27 février, la classe politique a salué les 5 oscars du film "The Artist". Chacun se félicite de cette réussite française, non sans y voir peut-être une source d'inspiration. Sauf pour le côté film muet. Cela va de soi.
Qui sera le Jean Dujardin de la politique française au soir du second tour ?
"The Politist", voilà le titre du film qui fait rêver tous les candidats à la présidentielle. A la différence que celui-çi ne sera pas muet.
Au lendemain du triomphe du film de Michel Hazanavicius aux oscars, la classe politique salue la performance,non sans arrière-pensée. Chacun tire le film vers son programme.
"The Hadopist"
Nicolas Sarkozy, ce matin sur RTL, a adressé ses plus vives félicitations à l'équipe du film. Mais, il y voit aussi un effet de sa politique en matière de lutte contrele piratage des biens culturels. "Ça doit nous renforcer dans l'idée de défendre la création et les réalisateurs. Je suis heureux pour Thomas Langmann, et puis pour Claude Berri. Là où il se trouve, Il doit nous regarder (...) les films on doit le payer, on ne peut pas les pirater, c'est ce qu'on a voulu avec la loi Hadopi. Je pense que ça préserve la création", déclare le président de la République qui souhaite aussi que "The Artist" puisse faire découvrir Franck Capra aux plus jeunes.
"The Normalist"
François Hollande a lui aussi salué le succès du film qui entre "dans la légende du cinéma français". "Enfin, tous les Français qui suivent avec enthousiasme la carrière formidablement populaire de Jean Dujardin savourent aujourd'hui l'euphorie de partager avec cet acteur, en qui chacun de nous aime à se reconnaître, cet Oscar", commente-t-il.
Comment ne pas établir un parrallèle entre le petit acteur devenu roi d'Hollywood et le "candidat normal" qui rêve de l'Elysée ? "Un gars, un peuple", voilà la série dans laquelle aimerait bien jouer M. Hollande.
Mais, le candidat socialiste n'oublie pas la politique et tient à rassurer le milieu culturel, majoritairement favorable à la gauche. " Cela montre la vitalité de notre cinéma, son rôle majeur dans le rayonnement de la France grâce à un mode de financement spécifique qui fait sa force", ajoute M. Hollande.
Après Obama, Jérome Cahuzac, proche de M. Hollande, veut s'inspirer de la campagne des frères Weinstein. "Ceux qui se sont occupés de cette cérémonie, ont su convaincre - et ça ne s'est pas fait tout seul - ceux qui s'apprêtaient à voter, de voter pour Jean Dujardin. Je vais essayer de m'en inspirer"., glisse-t-il, malicieux sur I-Télé.
"The Ouvrierist"
Nathlie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière émet quelques réserves sur France 2. A la gauche de la gauche, on n'apprécie guère ni le star-sytem, ni le concept d'acteur providentiel. Elle salue donc "avant tout une réalisation collective". A LO, on n'aime guère l'esprit cocardier ni on ne fait preuve d'un américanisme débordant.
Pourtant, Mme Arthaud tente une synthèse paradoxale. "Ce film est en fait franco-américain. Il a été tourné aux Etats-Unis avec des techniciens américains. On n'est pas tout seuls dans notre petit village gaulois et ce film a jailli, comme ça, du génie gaulois. C'est pas vrai. C'est le résultat d'échanges", commente la candidate.
"The Ironist"
Enfin, le côté film muet inspire Robert Rochefort, porte-parole de François Bayrou, sur France Inter. Il compare les querelles entre MM Sarkozy et Hollande "à ces vieux films en noir et blanc, où on fait semblant de s'envoyer des tartes à la crème".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.