Collectivités territoriales : la colère de Claudy Lebreton, patron de l'Assemblée des départements
"On se fout de nous !" Le président de l'Assemblée des départements de France, le socialiste Claudy Lebreton ne mâche pas ses mots après les propos de Nicolas Sarkozy mettant en cause les créations d'emplois par les collectivités locales.
Claudy Lebreton, président socialiste du conseil général des Côtes d'Armor et patron de l'Assemblée des départements de France, a indiqué à Présidentielle2012 être "un peu remonté et en avoir gros sur la patate" après les propos du chef de l'Etat qui a affirmé, lors de ses voeux au parlementaires, mercredi 11 janvier, que "l'ensemble des collectivités publiques doivent participer à cet effort national" de réduction des déficits.
Le chef de l'Etat avait affirmé que les collectivités locales avaient créé plus de 500 000 emplois de 1998 à 2009, pendant que l'Etat réduisait ses effectifs de 59 000 postes. La majorité des collectivités territoriales est tenue par la gauche. Le sous-entendu de Nicolas Sarkozy était donc transparent.
Reprenant les chiffres cités par l'Elysée, le "patron" des présidents de conseils généraux estime qu'"au moins 100 000 emplois sont liés à des transferts de compétences" de l'Etat vers les collectivités locales, rien que pour l'éducation nationale et l'équipement.
Services publics de proximité
En dehors des transferts de compétence, c'est dans l'intercommunalité et dans les communautés de communes qu'il y a eu le plus de créations de postes. "La maitrise des dépenses : on l'a faite et on est astreint à la règle d'or", rappelle Claudy Lebreton. Les collectivités territoriales n'ont en effet pas le droit de présenter des budgets en déficit.
Sur un plan plus politique, M. Lebreton estime que les collectivités territoriales "ont développé des services publics de proximité" alors que l'Etat a supprimé des milliers d'emplois. "L'Etat supprime 60 000 emplois dans les services publics, heureusement que nous, collectivités territoriales, on est là", affirme M. Lebreton.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.