Clearstream : Villepin ne veut pas d'"un tribunal d'exception"
Dominique de Villepin ajoute que cette décision constituerait un “véritable déni de justice”. En marge d'un déplacement à Saumur, dans le Maine-et-Loire, le président du mouvement République solidaire accuse directement Nicolas Sarkozy d'“instrumentaliser” l'ensemble du dossier : “je sais dans quelle circonstance c'est à l'Élysée que la décision
d'appel a été prise et imposée au procureur de Paris Jean-Claude Marin”.
Interrogé par l'AFP, Jean-Claude Marin a confirmé qu'il envisageait la désignation d'une chambre composée de trois juges spécialement
choisis mais que pour l'instant “rien n'était arrêté”.
Jugé innocent des faits de complicité de dénonciation calomnieuse lors du premier jugement du tribunal correctionnel de Paris le 28 janvier 2010, Dominique de Villepin s'appuie sur la loi pour couper l'herbe sous le pied du procureur de Paris : comme l'affaire a été jugée par la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris, pour l'appel, “la règle veut que l'on saisisse la 11e chambre” de la cour, ajoute-t-il.
Le nouveau procès fait suite à l'appel du parquet. Il doit se tenir au début de l'année prochaine. Lors du premier procès, la parquet avait requis huit mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende à l'encontre de l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac.
Thibault Lefèvre, avec agences
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