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Centrafrique : l'armée française va se déployer hors de Bangui

François Hollande l'a déclaré devant les militaires de l'opération Sangaris : la moitié des 2.000 soldats français en Centrafrique va se déployer en dehors de Bangui, pour sécuriser les zones où les milices ex-Séléka se sont réinstallées. Un déploiement à hauts risques pour les soldats. François Hollande a évoqué le sujet lors de sa visite en Centrafrique ce vendredi. 
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Laurence Geai Maxppp)

Vu de l'Elysée, Bangui, la capitale centrafricaine, est "pour une part sécurisée, en tout cas le jour ". Les forces françaises de l'opération Sangaris doivent donc passer à une autre phase, qui consiste à empêcher les milices ex-Séléka (milices musulmanes), de se réimplanter dans d'autres secteurs du pays : "Plus de la moitié de Sangaris doit sortir de Bangui pour se déployer partout dans le pays, notamment pour la sécurisation de la route Bangui-Cameroun, l'Est, où les ex-Séléka (milices musulmanes) se sont réinstallées ", a expliqué un proche du chef de l'Etat qui est arrivé vendredi dans la capitale centrafricaine après un déplacement au Nigeria. C'est sa deuxième visite depuis le déclenchement de l'opération.

 

Le contingent total de l'armée française sur place a été porté à 2.000 hommes après l'envoi de 400 soldats en renfort mi-février. Un millier de militaires de la force Eufor-RCA devraient arriver pour sécuriser l'aéroport de Bangui. Ce qui permettra aux Français et aux alliés africains de dégager des effectifs. Mais cette nouvelle mission n'aura rien d'une promenade militaire : "Evidemment, cela comporte plus de risques, on est plus exposés ", ajoute l'entourage du chef de l'Etat. François Hollande a lui-même exposé l'enjeu ce midi, après avoir félicité les troupes pour avoir sauvé "des milliers de vies " : il faut "éviter à tout prix la partition " de la Centrafrique.

 

Le président de la République française s'est entretenu dans l'après-midi avec Catherine Samba-Panza, la présidente de la République centrafricaine, ainsi qu'avec les dignitaires religieux du pays. Il a déclaré, au sortir de l'entretien : "La semaine prochaine tout sera prêt pour que la présidente ait une administration qui puisse lui répondre. " Catherine Samba-Panza de conclure : "Sans votre intervention, sans votre implication, la République centrafricaine ne vous accueillerait pas dans ce calme relatif. "

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