"Ce serait une gabegie financière" : les présidents des régions de France s'opposent à tout redécoupage
L'Elysée est prévenu. Les présidents des conseils régionaux sont opposés à toute remise en cause des frontières de leurs collectivités, a fait savoir l'élue socialiste Carole Delga, présidente de l'organisation Régions de France, samedi 11 mars. "Aucun d'entre eux n'est favorable à un redécoupage, déclare la patronne de la région Occitanie dans Le Parisien. Ce serait injustifié. Cela représenterait une dépense d'énergie et d'argent inutile, alors que les priorités du pays sont ailleurs. Ce serait une gabegie financière."
Cette mise en garde intervient à deux jours de la réception des principales associations d'élus par Emmanuel Macron. Il y sera question de la réforme institutionnelle envisagée par l'exécutif, qui suscite l'inquiétude des régions depuis des propos tenus en janvier par Stéphane Séjourné. Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance avait annoncé au Figaro la volonté d'Emmanuel Macron de réformer les institutions "après les retraites" et s'était déclaré "favorable à la fin des grandes régions pour revenir à un schéma plus simple et à taille humaine".
Faut-il revoir à la baisse le périmètre des nouvelles régions comme le Grand Est, la Nouvelle-Aquitaine ou l'Auvergne-Rhône-Alpes ? "Avant de parler de redécoupage, faisons le bilan", avait plaidé Carole Delga, le 2 mars, lors d'une audition au Sénat. Selon elle, une étude de l'Insee a "démontré que la dynamique économique était beaucoup plus renforcée dans les grandes régions", nées de la réforme territoriale de 2015.
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