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Ce qu'a dit Nicolas Sarkozy en garde à vue

France Inter a eu accès au compte-rendu de la garde à vue de Nicolas Sarkozy, le 1er juillet dernier, dans les locaux de la police judiciaire, à Nanterre. Il avait ensuite été mis en examen pour "corruption active, trafic d’influence actif et recel de violation du secret professionnel".
Article rédigé par franceinfo
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  (Nicolas Sarkozy après sa garde à vue le 1er juillet dernier © REUTERS / Pascal Rossignol)

France Inter, France 3 et Libération, ont eu accès au compte-rendu de la garde à vue de Nicolas Sarkozy, le 1er juillet dernier, dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la police judiciaire, à Nanterre. À l’issue de cette garde à vue, Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour "corruption active, trafic d’influence actif et recel de violation du secret professionnel". L'ancien chef de l'Etat est accusé d'avoir tenté de corrompre un haut magistrat de la Cour de cassation pour obtenir des informations cruciales sur son avenir judiciaire. Avant lui, son avocat Thierry Herzog et l'avocat général à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, avaient été mis en examen.

A VOIR ►►► DOSSIER COMPLET sur le site de France Inter

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 Benoît Collombat, journaliste à France Inter, a pu consulter neuf heures de garde à vue. "Me mettre en garde en vue correspond à la volonté de m’humilier publiquement " : dès les premières minutes, la tension est palpable. Nicolas Sarkozy conteste la légalité des écoutes téléphoniques compromettantes pour lui et son avocat Thierry Herzog. "On m’écoute comme un filet qu’on lance à la mer, espérant me piéger , dit-il. Je ne suis pas un trafiquant de drogue ! "

"T’es allé te magouiller avec Sarkozy !"

Mais, pour les enquêteurs le délit de trafic d’influence est bien constitué : ils l’écrivent noir sur blanc dans un rapport de synthèse. Avec au cœur du dispositif le haut-magistrat Gilbert Azibert soupçonné d’avoir tenté de faire pression sur les conseillers de la Cour de cassation. Dans une écoute téléphonique, lors d’une perquisition à son domicile, l’épouse de Gilbert Azibert fulmine : "T’es allé te magouiller avec Sarkozy ! ", dit-elle à son mari. Nicolas Sarkozy, lui, assure qu'il n'attendait rien de ce magistrat qu’il décrit comme proche de ces idées… Dans les écoutes, l’ancien chef de l’Etat explique qu’il va intervenir pour Gilbert Azibert qui espère un poste à Monaco, avant subitement de se raviser au téléphone, au moment même où les enquêteurs le soupçonne d'avoir été prévenu qu’il était sur écoutes.   

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