Carcassonne bascule à gauche
A la tête d'une liste d'union PS-PCF-PRG soutenue au second tour par le MoDem
(officiellement) et les Verts (implicitement), le candidat socialiste a totalisé 54,03% des
voix, contre M. Larrat qui n'a rassemblé que 45,97 des suffrages.
"Vingt-six ans après, on y est. Je suis ravi et heureux. J'ai ce qui
m'intéresse de plus : qu'on parle de Carcassonne en bien et pas en terme de
fraude", a déclaré ce soir le député qui sera investi officiellement dimanche prochain.
_ Le PS, hégémonique dans l'Aude, complète sa main-mise sur le département
avec sa victoire à Carcassonne, ville de 45.000 habitants, après son succès en
2008 à la mairie de Narbonne, elle aussi longtemps administrée par la droite.
Bastion de la gauche depuis la deuxième guerre mondiale, la ville était
passée à droite en 1983, lorsque Raymond Chésa (RPR, puis UMP) avait bénéficié
d'une division de la droite. Il avait administré Carcassonne jusqu'à sa mort en
-
_ Gérard Larrat, qui avait terminé son mandat, avait été élu en mars 2008 mais le
Conseil d'Etat avait prononcé l'annulation du scrutin, estimant que des fausses
procurations avaient pu altérer la sincérité du scrutin, l'avance de Gérard
Larrat étant de 56 voix, un écart ramené ensuite à 40 voix.Dans cette affaire, deux mises en examen ont été prononcées, contre le chauffeur de M. Larrat et un
commerçant. "Ce qui s'est passé à Carcassonne est beaucoup plus grave que la fraude à la chaussette lors de l'élection à Perpignan", a confié à l'AFP un haut magistrat, faisant référence à
l'élection du sénateur-maire UMP Jean-Paul Alduy, finalement reconduit après
l'annulation du scrutin.- A Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales, c'est Thierry del
Poso, candidat du Nouveau centre, soutenu par l'UMP, qui a
remporté l'élection partielle.
_ Election rendue nécessaire par le suicide en prison du maire précédent, et par la mise en examen de son éphémère successeur (lire nos articles ci-dessous) .
- A Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales, c'est Thierry del
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