"C'est les montagnes russes" : après le rendez-vous d'Elisabeth Borne à l'Elysée, le gouvernement toujours dans le flou sur l'hypothèse d'un remaniement

La Première ministre a gagné un sursis hier soir, alors que la plupart des observateurs s'attendaient à ce qu'elle présente sa démission au président de la République.
Article rédigé par Victoria Koussa, Théo Uhart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Elisabeth Borne et Emmanuel Macron lors de l'hommage national rendu à Jacques Delors aux Invalides, le 5 janvier 2024. (STEPHANIE LECOCQ / AFP)

Y aura-t-il un remaniement ? Après une semaine de spéculations autour de la formation d'un nouveau gouvernement, et la nomination d'un nouveau Premier ministre, le chef de l'Etat a jeté le flou dimanche 7 janvier au soir en invitant Elisabeth Borne à l'Elysée. Officiellement, il s'agissait d'"évoquer des sujets importants" comme le grand froid et les inondations dans le Pas-de-Calais. Or, et à la sortie : rien en est ressorti.

Ce qu'on peut au moins dire, c'est qu'Elisabeth Borne gagne un sursis. Car après cette semaine de rumeurs, de cabinet en cabinet, avec des ministres prêts à faire leurs cartons, tout le monde s'attendait à une démission en la voyant s'avancer sur les graviers de l'Elysée. Mais le scénario s'enraye : l'entourage du président évoque toute autre chose. Il s'agit en fait d'un point sur les inondations dans le Pas-de-Calais, une façon de remettre le pied à l'étrier à la Première ministre, qu'on croyait sur la sellette.

Deux scénarios se dessinent

Mais alors, est-ce que ça signifie pas de remaniement du tout ? Pas vraiment. Plutôt que tout est encore possible, soit un retour à la case départ. Les deux scénarios sont encore possibles. Soit, pas de changement, pas de remaniement : le chef de l'Etat abandonne l'idée d'un remaniement, et maintient Elisabeth Borne à Matignon avec cette pirouette de l'entretien sur les inondations pour la confirmer.

Soit, et c'est le scénario de plusieurs conseillers, Emmanuel Macron cherche à gagner du temps. Quelques heures, quelques jours de plus car il hésite et ne sait pas qui nommer à la place d'Elisabeth Borne. Les noms de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Julien Denormandie, l'ancien ministre de l'Agriculture, continuent de circuler. Une source à Matignon résume : "C'est les montagnes russes".

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