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Brésil : la présidente de plus en plus isolée sur le chemin de la destitution

Le parti centriste, le PMDB, a décidé de quitter la coalition gouvernementale. Cette décision complique un peu plus l’avenir de la présidente Dilma Rousseff, qui tente d’échapper à la destitution.
Article rédigé par Anne Vigna
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (La présidente du Brésil va tenter d'éviter une destitution humiliante  © SIPA / Dorivan Marinho/Midas Pre)

Le premier parti politique brésilien, le PMDB, a infligé un revers cinglant à la présidente Dilma Rousseff, déjà en mauvaise posture en raison de crise politique enflammée par des scandales de corruption.

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En choisissant de quitter le gouvernement, le PMDB isole encore davantage la présidente de gauche, à l’approche d’un vote des députés sur sa destitution mi-avril. Si la procédure aboutit, Michel Temer, 75 ans, chef de file du PMDB, pourrait assurer l'intérim. 

Une alliance trop couteuse

Le parti centriste n’était pourtant pas en désaccord avec la présidente. Mais il a jugé que rester dans ce gouvernement impopulaire allait lui coûter trop cher. Le gouvernement va donc devoir renouveler ses troupes, une tâche déjà en cours, selon Jacques Wagner, son porte-parole : "Nous sommes en négociation déjà avec les autres partis de notre coalition et aussi avec d’autres partis, qui ont toujours été à nos côtés et qui maintenant pourraient éventuellement nous rejoindre". Jacques Wagner dit aussi sa confiance de voir les discussions aboutir, "la situation sera même une excellente opportunité pour la présidente Dilma Rousseff" . Pour attirer d’autres partis à gauche, le gouvernement devra changer sa politique économique, une option qui n’est pas écartée par son porte-parole. 

Temer en embuscade

Pour l’instant, tous les regards se tournent donc vers le vice-président brésilien, Michel Temer, qui assumerait le pouvoir jusqu'aux élections de 2018 en cas de destitution de Dilma Rousseff. Et Michel Temer peut désormais compter sur l’appui des députés de son parti, première force parlementaire du pays, pour qu’ils votent assurément mi- avril en faveur de la destitution de Dilma Rousseff.

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