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Bertrand Delanoë se lance avec "audace" dans la bataille

Il se décrit comme un {"libéral"}, revendique l'héritage de Lionel Jospin et assure que sa gauche n'est pas {"exactement"} celle de Ségolène Royal. A six mois du congrès du Parti Socialiste, le maire de Paris sort les armes dans un livre d'entretiens intitulé {De l'audace}.
Article rédigé par franceinfo
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Libéralisme. Avant même la sortie de l'ouvrage, prévue demain, le terme fait polémique. Dans son livre d'entretiens avec le patron de Libération Laurent Joffrin (écouter l'interview ci-dessous), le maire de Paris lance en effet le débat : et si "les socialistes du XXIème siècle acceptaient enfin pleinement le libéralisme" ? La question n'est pas d'en faire "un fondement économique et même sociétal", mais d'adopter "une doctrine de la liberté et de la justice" au lieu de s'accrocher à "une doctrine de la lutte des classes qui nous promet une société égalitaire et parfaite".

La proposition de Bertrand Delanoë, qui revendique "audace" et "modernité" sur le plan économique, n'a pas fait l'unanimité au sein de sa propre famille politique. Dès hier, Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée, mettait les freins sur Canal +, assurant que le libéralisme, à ses yeux, était surtout économique. Donc dangereux.

Royal "n'a pas pallié ses insuffisances"

Il faut dire que Jean-Marc Ayrault, proche de Ségolène Royal, n'a aucune raison de goûter les propositions de Delanoë. Car l'ouvrage du maire de Paris n'épargne pas l'ex-candidate à la présidentielle qui, dit-il, "n'a pas pallié ses insuffisances". Et surtout De l'audace, entre autobiographie et projet politique, le positionne comme un rival déclaré à Royal dans la course à la présidence du parti.

Car si Delanoë a toujours affirmé durant la campagne municipale qu'il se consacrerait totalement à Paris, il infléchit aujourd'hui ses déclarations : "si je dois en plus investir [...] de l'énergie pour mon pays, ma famille politique, [...] je n'hésiterais pas. Je le ferai."

Au même moment, Ségolène Royal se remet en campagne : après les salariés d'Arcelor Mittal à Gandrange, elle ira soutenir les pêcheurs de La Rochelle.
_ Six mois avant l'élection du premier secrétaire du parti, le bras de fer vient de commencer.

Céline Asselot

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