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Vidéo "J’étais indigné et humilié surtout" : Mamadou Camara poursuit l’État en justice pour contrôle au faciès

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Durée de la vidéo : 3 min
Le 1er mars 2017, le jeune homme s’est fait contrôler au retour d’une sortie scolaire. Un contrôle jugé discriminant qui l’a poussé à assigner l’État en justice.
VIDEO. "J’étais indigné et humilié surtout" : Mamadou Camara poursuit l’État en justice pour contrôle au faciès Le 1er mars 2017, le jeune homme s’est fait contrôler au retour d’une sortie scolaire. Un contrôle jugé discriminant qui l’a poussé à assigner l’État en justice. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Le 1er mars 2017, le jeune homme s’est fait contrôler au retour d’une sortie scolaire. Un contrôle jugé discriminant qui l’a poussé à assigner l’État en justice.

Le jugement sera rendu dans un mois. Le 22 octobre dernier, Mamadou Camara et deux camarades ont assisté au procès qu’ils ont intenté à l’État pour un contrôle de police jugé discriminant. Les faits se sont déroulés en mars 2017. Alors qu’ils rentrent d’un voyage scolaire, les trois étudiants se voient contrôler par les forces de l’ordre à la Gare du Nord de Paris. Un simple contrôle de routine selon ces derniers mais une preuve de discrimination selon les plaignants. "Les trois personnes qu’ils ont arrêtées, c’était les trois personnes typées de la classe", raconte Mamadou Camara. "C’est-à-dire qu’il y avait Ilyas, d’origine maghrébine, Zakaria, d’origine comorienne, et moi, d’origine malienne." Tout au long du contrôle, le jeune homme tente de faire avouer aux policiers le caractère discriminant de cette interpellation. Un acte humiliant qui a poussé le jeune homme à assigner l’État en justice.

Un enjeu qui dépasse le procès

Pour Mamadou, l’enjeu dépasse le procès. Il s’agit de mobiliser tous les jeunes qui vivent les mêmes discriminations et de les pousser à saisir l’État. "Tous les jeunes de cités, toutes les personnes qui subissent des injustices partout en France, qu’ils se réveillent, qu’ils se battent, qu’ils attaquent l’État. Et que l’État prenne des mesures contre le contrôle discriminatoire."
Selon une étude publiée en 2017, les jeunes perçus comme "noirs ou arabes" ont une probabilité vingt fois supérieure que les autres de se faire contrôler.

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