Ayrault demande à l'UMP de clarifier sa position sur le FN

"Aujourd'hui la droite française et ceux qui prétendent être candidats à la
future élection présidentielle sont en train de jouer avec le feu : c'est
dangereux pour les Français, c'est dangereux pour la France, pour ce qu'elle
est, et je crois qu'il est temps de réagir ", a déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault dimanche, en réaction aux propos de François Fillon. L'ex-Premier ministre a changé de cap cette semaine, en indiquant qu'il n'appelerait pas particulièrement à voter pour le PS si le FN et le PS se retrouvaient face à face aux municipales de 2014, renvoyant dos à dos le "sectarisme" du PS et du FN.

Aux municipales, "comme le Front National présentera des listes partout, il peut parfaitement au  deuxième tour être dans une position de déterminer ce que fera l'UMP : si l'UMP ne clarifie pas avant, alors il y aura des alliances entre la droite et  l'extrême droite dans certaines communes de France ", a ajouté Jean-Marc Ayrault dimanche, lors de la Fête de la rose du Parti Socialiste de Loire-Atlantique à Préfailles. 

"Quand on court derrière l'extrême droite on finit par être emporté par elle" (Ayrault)

"Je m'adresse à François Fillon mais je m'adresse aussi à Jean-François  Copé, à Jean-Pierre Raffarin, je m'adresse à tous les dirigeants de la droite  française ", a-t-il dit. Alors que Jean-Pierre Raffarin avait justement réagi samedi, dénonçant le franchissement d'une ligne de fracture pour l'UMP. "C ette course poursuite derrière le Front National, elle est en train de mettre en péril la droite  républicaine ", a ajouté le Premier ministre. "Quand on court derrière l'extrême droite on finit par être emporté par  elle et aujourd'hui c'est face à cela que les dirigeants UMP sont placés ", a-t-il déclaré, invitant les responsables de droite à "se ressaisir ".

Et ce week-end, les propos de François Fillon agitent toujours la classe politique, à gauche donc, mais aussi à droite. Dernière réaction en date, celle de Xavier Bertrand, ancien ministre de la Santé, qui juge que les "déclarations ambigües " de François Fillon "divisent et affaiblissent l'UMP ". "J'en ai assez qu'on se tire des balles dans le pied sur ce  sujet ", a également réagi dimanche Luc Chatel, numéro 2 de l'UMP.

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