Cet article date de plus de treize ans.

Aubry: "On m'a traitée de candidate par défaut, je n'en ai pas fait un fromage"

Martine Aubry s'est défendue vendredi soir d'avoir excessivement attaqué son rival François Hollande ces jours-ci rappelant que "pendant des semaines", on l'avait traitée de "candidate de substitution" et de "candidate par défaut"
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Martine Aubry à Montreuil à J-2 avant le 2e tour de la primaire (MIGUEL MEDINA / AFP)

Martine Aubry s'est défendue vendredi soir d'avoir excessivement attaqué son rival François Hollande ces jours-ci rappelant que "pendant des semaines", on l'avait traitée de "candidate de substitution" et de "candidate par défaut"

"Je n'en ai pas fait un fromage, je n'ai rien dit", a fait remarquer Martine Aubry, invitée du "Grand journal" sur Canal +. "Pendant toute cette primaire, j'ai essayé de ne parler que des idées, d'aller vers les Français, de défendre avec force les idées auxquelles je crois", a-t-elle affirmé. "Ce qu'attendait le peuple de gauche, c'est que nous soyons clairs", a-t-elle ajouté. "Est-ce que François Hollande n'a pas dit cet été qu'il était pour la règle d'or et qu'il fallait tout mettre pour la réduction des déficits?", a lancé la maire de Lille.

"Sortir de la langue de bois"
"Les Français, qui veulent retrouver de la confiance dans la politique, ont besoin d'avoir des hommes et des femmes qui sont vrais, qui disent ce qu'ils pensent, qui sortent des tabous, qui sortent de la langue de bois et qui ont le courage de défendre ce à quoi ils croient même si parfois ce n'est pas facile", a aussi expliqué la maire de Lille. "Eh bien moi, je le fais à titre personnel, comme je le fais sur le plan politique, ça fait partie de ma morale. Alors, ça gène peut-être, on dit : +elle a mauvais caractère". Non elle a la volonté tout simplement de ne plus tromper personne parce que la politique a trop trompé", a ajouté Mme Aubry.

Interrogée sur son attitude au lendemain des primaires, Mme Aubry a répondu : "J'ai travaillé pendant trois ans pour réunir le Parti socialiste (...) Ce n'est pas moi qui lundi matin, vais changer les choses", a-t-elle assuré.

Ne se plaint pas des sondages
La concurrente de François Hollande a de nouveau appelé les électeurs à voter dimanche avec "leurs convictions et leur coeur" et réaffirmé ne pas se "plaindre" des sondages. Le matin même, elle avait déjà appelé les électeurs à ne répondre "ni aux injonctions ni aux sondages" pour le 2e tour de la primaire, après le soutien personnel apporté par Arnaud Montebourg à François Hollande

"Arnaud Montebourg a dit d'abord qu'il laissait les électeurs libres, c'est le plus important dans la primaire, il ne faut répondre ni aux sondages ni aux injonctions", a déclaré à la presse Mme Aubry à Montreuil, où elle s'apprêtait à visiter le marché de la Croix de Chavaux. "Il faut parler avec son coeur et sa raison: il (M. Montebourg) a dit: +Au premier tour on vote avec ses convictions et au second dans l'efficacité+. Moi je conseille à chacun de voter avec ses convictions au premier comme au second tour".

"Que l'efficacité et les convictions rejoignent dimanche un seul vote pour que ça change vraiment: le vote Martine Aubry ", a lancé la maire de Lille, soulignant que "Benoît Hamon" (porte-parole du parti, dans son camp) était "son Arnaud Montebourg".

"Je ne suis victime de rien"
Elle s'est à nouveau expliqué sur ses accusations contre François Hollande (elle a affirmé qu'il était le candidat du "système des sondages"), affirmant qu'elle voulait "parler du système médiatique", des "commentaires", tout comme "la semaine dernière Ségolène Royal qui a dit que les sondages médiatiques, les commentaires (avaient) pourri la campagne".

Alors qu'on lui demandait si elle était "victime du système", elle a répondu: "Je ne suis victime de rien. Je suis portée par une dynamique formidable. Je suis en pleine forme". "Vous savez, le combat contre Sarkozy, ça va être autre chose. Donc il va falloir avoir de la force", a-t-elle lancé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.