Au lendemain de Bayonne, l'UMP sonne la charge
Des "combats de coqs ", des "chicaillas ", une "guerilla ", autant de mots employés aujourd'hui par François Bayrou pour qualifier les incidents entre l'UMP et le PS. Le candidat centriste souhaite ainsi se placer au dessus de la mêlée. Le match, lui, a démarré à Bayonne, hier. Lors de sa visite Nicolas Sarkozy a été accueilli très froidement sous des huées et des sifflets.
Depuis, le président-candidat tente de faire peser la responsabilité de ces incidents sur le PS. Dès hier, il a qualifié les manifestants socialistes et basques de "voyous qui sont la honte de la République ". Il a estimé que François Hollande portait une part de responsabilité pour avoir, selon lui, "annoncé l'épuration " s'il arrive au pouvoir (voir encadré). Aujourd'hui c'est l'UMP toute entière qui surenchérit. Ce matin, le député Damien Meslot a demandé la démission du directeur de campagne de François Hollande, parlant de "piège tendu " par le PS. "Ce que nous avons vu hier à Bayonne, c'est une agression haineuse, anti-démocratique ", a également renchéri le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, ajoutant qu'il attendait des excuses des dirigeants socialistes.
Problème, du côté des socialistes, on refuse de rentrer dans ce jeu de la "surenchère ". "Les Francais attendent une campagne digne ", a déclaré le candidat socialiste, dénonçant la "culture de l'outrance " de Nicolas Sarkozy. Pas sûr donc que cette tactique de "diabolisation " du PS permette à Nicolas Sarkozy de remonter dans les sondages. Au second tour le gouffre se creuse : François Hollande est crédité de 56,5% des voix, contre 43,5% pour le président sortant, selon le dernier sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris-Match publié hier.
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