Armes chimiques : La Syrie "doit tenir ses engagements" (Fabius)
"A partir du moment où un gouvernement s'engage et s'engage
devant la communauté internationale, il doit tenir ses engagements ". Invité
sur France Info mardi, Laurent Fabius a lancé un avertissement au gouvernement
syrien qui, selon les informations dont dispose le chef de la diplomatie
française, "freine sur la destruction des armes chimiques ". Ainsi, c'est "seulement 5% des armes chimiques " qui sont en train de sortir de Syrie, "alors
qu'au 1er février on devait être à 100% ", souligne le ministre
français des Affaires étrangères.
Seulement 5% des armes chimiques sont sorties de Syrie
Laurent
Fabius insiste également sur l'aspect humanitaire de la situation dans le pays aujourd'hui,
estimant qu'il faut là aussi augmenter la pression sur le gouvernement syrien
pour permettre à l'aide internationale d'arriver à la population. Il évoque en outre un deuxième aspect, politique cette fois, qui consiste à "essayer
de bâtir un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs exécutifs " et qui prendra le relais de Bachar al Assad. "Mais
là, on en est loin ", admet le ministre.
"Des éléments d'apaisement " en Centrafrique
Egalement interrogé sur la situation en Centrafrique, deux
mois après le début de l'intervention française dans le pays, Laurent Fabius insiste
sur trois aspects. Sur le terrain sécuritaire, "les choses ne
sont pas encore réglées loin de là mais il y a des éléments d'apaisement ",
assure-t-il. Mais l'aspect humanitaire, lui, "est dramatique ",
poursuit-il. Quant à la préparation de la transition démocratique, "il y a
là une bonne nouvelle ", estime le ministre français des Affaires
étrangères qui voit en la présidente Catherine Samba Panza, "une femme tout à fait
remarquable ".
Il n'est "pas prévu" d'envoyer plus de soldats français
Sur l'envoi éventuel de nouvelles troupes
françaises sur place, en renfort des 1.600 soldats déjà engagés dans la force Sangaris, Laurent Fabius
indique que "ce n'est pas prévu ". L'essentiel en termes
de nombre "ce sont les troupes africaines ", explique le ministre,
évoquant par ailleurs l'envoi de 10.000 soldats de l'ONU vraisemblablement "à partir
de l'été ".
France et Rwanda : des relations "apaisées"
Au sujet de l'Ukraine,
le chef de la diplomatie française plaide pour un retour du dialogue. "Il
n'y a pas d'autre solution ", déclare-t-il. Enfin, et alors que s'ouvre ce
mardi le procès d'un génocidaire rwandais présumé, Laurent Fabius parle de relations redevenues "normales " et "apaisées " entre la France et le Rwanda, estimant que "c'est
une bonne chose que ce procès ait lieu ".
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