Anne-Marie Comparini (Modem) arrête la politique
L'ancienne présidente du conseil régional de Rhône-Alpes, Anne-Marie Comparini (Modem), arrête la politique et "souhaite reprendre sa vie professionnelle", annonce-t-elle dans un entretien au quotidien régional Le Progrès à paraître mercredi.
"Je termine mon parcours politique. Je souhaite retourner dans la vie professionnelle", déclare-t-elle au quotidien, en précisant qu'elle ne "participerait pas aux municipales" à Lyon, où elle était pressentie pour être tête de liste du mouvement de François Bayrou.
"Il n'est pas possible d'avoir deux discours. On ne peut plaider pour un renouvellement du personnel politique et rester", affirme l'ex-députée du Rhône, éliminée au premier tour des élections législatives en juin dans la première circonscription du Rhône.
Interrogée sur le fait de savoir si les propos virulents de l'UMP Patrick Devedjian à son égard - il l'avait traité de "salope" - fin juin avaient influencé sur sa décision, Mme Comparini a répondu que ça "faisait 20 ans qu'(elle recevait) des coups et ils ne (l'avaient) jamais touchée fondamentalement".
Revenant sur sa carrière politique, l'ancienne proche de Raymond Barre a rappelé combien elle était fière "d'avoir contribué (...) à la modernisation des idées. A la Région, j'ai été l'artisan de ce changement qui semble aujourd'hui naturel: faire travailler ensemble des gens différents".
"En 1999, j'ai dirigé la Région avec des Verts et des socialistes et en 2004 j'ai fait liste commune avec l'UMP", rappelle celle qui avait été adjointe au maire de Lyon aux côtés de Raymond Barre de 1995 à 2001.
Le sénateur du Rhône et président du conseil général, Michel Mercier (UDF), a salué "une femme d'action et de conviction", dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Si je regrette sa décision, je la comprends parce qu'elle est dans la droite ligne de son engagement politique : elle fait ce qu'elle dit comme nous l'avait appris Raymond Barre", souligne-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.