Alain Juppé : "Nicolas Sarkozy est notre meilleur candidat"
Alain Juppé, invité de l'émission "Des paroles et des actes", a vu jeudi soir en Nicolas Sarkozy le meilleur candidat" de l'UMP à l'élection présidentielle, se disant "décidé à l'aider" après avoir "bien réfléchi"
Interpellé en tout début d'émission sur ses désirs, M. Juppé a assuré, volontairement énigmatique, qu'il "rêvait", et "même avec les yeux ouverts", mais s'est refusé à dire "de quoi". Et pour éviter toute "ambiguïté", il a martelé: "Je pense que Nicolas Sarkozy est notre meilleur candidat. Je le soutiendrai et lors de la campagne je m'engagerai à fond à ses côtés".
Le ministre des affaires étrangères n'a pas manqué de rappeler sa proximité avec le président, même si, entre les deux hommes qui se connaissent depuis "30 ans", il y a eu "des périodes" d'"affrontements" et de "rivalités".
"Aujourd'hui, c'est lui le président. Je pense que ce qu'il fait va dans la bonne direction. J'ai décidé de l'aider après avoir bien réfléchi. J'ai pris mon temps", a insisté M. Juppé . "Le Titanic, je suis monté dessus et j'irai jusqu'au bout (...) On a évité les icebergs. Maintenant que je suis sur le bateau, je me rends compte qu'il y a un capitaine", le chef de l'Etat, a-t-il ajouté.
Intervient sur tous les sujets dans sa ville
A propos de sa bonne cote auprès des Français, en raison notamment de ses succès sur la scène internationale, M. Juppé l'a relativisée soulignant qu'il fallait "rester plein de sang froid", qu'une cote de popularité était "fragile". Le ministre la cultive en passant plusieurs jours par semaine à Bordeaux dont il est maire. De là, il intervient sur tous les sujets, des primaires socialistes à la reconnaissance du mariage homosexuel.
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a convenu que son rêve autrefois caressé de briguer la magistrature suprême n'était pas d'actualité. "Mais je me dis qu'il y a peut-être parfois aussi des surprises", a-t-il cependant ajouté.
Sa position d'éventuel recours est revenue en force ces dernières semaines, face à une image très dégradée du président, pour cause de crise économique persistante et d'affaires politico-judiciaires touchant plusieurs de ses proches. Selon Anna Cabana, auteur du livre "Juppé, l'orgueil et la vengeance", le ministre serait mû par une haine farouche teintée de fascination à l'égard de Nicolas Sarkozy.
Alain Juppé s'en est défendu jeudi soir. Il a assuré avoir "du bonheur à travailler" avec Nicolas Sarkozy, pour lequel il a des "sentiments d'amitié" même si "nous n'avons pas le même tempérament". "On est en confiance (...) On essaie de décider ensemble", a assuré M. Juppé.
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