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Les coups de fil suspects de Sarkozy au patron de la DCRI

L'ancien président a téléphoné à Patrick Calvar pour demander des informations sur l'affaire des financements libyens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, le 24 septembre 2009 à New-York (Etats-Unis). (EMMANUEL DUNAND / AFP)

"Allo, c'est Nicolas Sarkozy". Le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Patrick Calvar, a reçu de drôles de coups de fil en juin 2013 et janvier 2014, révèle Le Monde. L'ancien président de la République, qui était sur écoutes, l'a appelé à deux reprises pour se renseigner sur l'enquête liée aux soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

L'un de ses proches, son directeur de cabinet et ancien directeur général de la police, Michel Gaudin a également téléphoné à Patrick Calvar. Embarrassé, ce dernier n'aurait pas révélé d'informations aux deux hommes. Devant les juges en charge de l'affaire, qui l'ont auditionné le 28 mars, il a simplement confirmé les échanges téléphoniques.

Plusieurs anciens dignitaires libyens ont affirmé que Mouammar Kadhafi a financé la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy, n'apportant toutefois pour l'heure pas de preuve formelle à l'appui de ces accusations. Les juges Serge Tournaire et René Grouman enquêtent depuis avril 2013 sur ces allégations. Ils travaillent sur des flux financiers et cherchent notamment à retracer l'origine d'un virement de 500 000 euros à Claude Guéant découvert lors d'une perquisition chez l'ancien secrétaire général de l'Elysée, un des principaux interlocuteurs à Paris du régime libyen.

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