Cet article date de plus d'onze ans.

Tapie : "S'il y a entourloupe, j'annule l'arbitrage"

Bernard Tapie affirme avoir respecté les règles dans la procédure d'arbitrage relative à la vente d'Adidas, qui lui avait été très favorable. Elle est aujourd'hui dans le collimateur de la justice.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'homme d'affaires Bernard Tapie, le 26 mai 2013 à Marseille (Bouches-du-Rhône) pour les festivités marquant l'anniversaire du titre de l'Olympique de Marseille en Ligue des champions. (GERARD JULIEN / AFP)

Bernard Tapie l'assure, il est de bonne foi dans l'affaire qui porte son nom. Alors que la procédure d'arbitrage de 2008 l'opposant au Crédit lyonnais, qui lui avait été très favorable, semble remise en cause par la mise en examen d'un des juges arbitres, l'homme d'affaires affirme dimanche 2 juin au Journal du Dimanche"Si on découvre la moindre entourloupe, le moindre dessous de table ou quoi que ce soit d'anormal, alors dans la seconde, à mon initiative, j'annule l'arbitrage".

Cet arbitrage concernait la vente d'Adidas, réalisée en 1993 par l'homme d'affaires, et dans laquelle celui-ci estimait avoir été floué par le Crédit lyonnais. Un tribunal arbitral lui avait donné raison, octroyant à Bernard Tapie 403 millions d'euros en 2008, une somme qui d'autant plus marqué les esprits qu'elle devait lui être versée par l'Etat, à l'époque propriétaire du Crédit Lyonnais.

"Pas un centime" versé à Borloo et autres politiques

Mais l'équité de la procédure est aujourd'hui sérieusement remise en cause : outre la proximité d'un des juges arbitres, Pierre Estoup, avec l'homme d'affaires, le rôle joué par plusieurs personnalités politiques de droite, dont des membres du gouvernement en place à l'époque, interroge.

Interrogé par le JDD sur les cas de Jean-Louis Borloo, président de l'UDI et son ancien avocat dans les années 1990, Jean-François Copé, président de l'UMP et auteur d'un projet législatif favorable à l'arbitrage début 2007, ou encore Claude Guéant, ancien secrétaire général de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, Benard Tapie assure que "pas un centime" ne leur a été versé.

Quant à une éventuelle annulation de toute la procédure, évoquée par Tapie, il faut noter qu'un éventuel remboursement des sommes ne pourrait avoir lieu qu'à plusieurs conditions, au terme d'une longue procédure.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.