Yvan Colonna, l'indépendantiste corse condamné pour le meurtre du préfet Erignac, est mort
Trois semaines après son agression à la prison d'Arles (Provence) par un codétenu, le militant indépendantiste corse Yvan Colonna est décédé. Il avait été condamné pour l'assassinat du préfet Érignac en 1998.
Pour les nationalistes, il était un symbole, et un enjeu depuis près de 25 ans dans le bras de fer engagé avec l'État. Condamné pour l'assassinat du préfet de Corse, Claude Érignac, Yvan Colonna purgeait une peine à perpétuité à la maison centrale d'Arles (Provence). Le 2 mars dernier, il a été frappé et étouffé par un détenu islamiste. Une agression très violente, qui l'a plongé dans le coma pendant plusieurs semaines.
Risque d'embrasement
Appels à manifester, sous-préfecture assiégée, gendarmerie attaquée : l'annonce de cette tentative d'assassinat avait aussitôt provoqué des violences sur l'île, avec en première ligne des lycéens et des étudiants. Le risque d'embrasement conduit le gouvernement à proposer une autonomie aux élus corses, par la voie de son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Les discussions étaient suspendues à l'évolution de l'état de santé d'Yvan Colonna. Fils d'un député socialiste, militant nationaliste et clandestin, son nom reste associé à l'assassinat du préfet Erignac, en 1998. Il clamera son innocence jusqu'au bout.
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