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Premières réunions entre l'Etat et la Corse début avril, sur "l’ensemble des problématiques corses, sans exclusive", annonce Gilles Simeoni

Parmi ces problématiques, figure notamment "l’évolution institutionnelle vers un statut d’autonomie qui reste à préciser" selon Gilles Simeoni.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président du Conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni (droite) et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin (gauche) à Ajaccio le 16 mars 2022. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

Un "processus à vocation historique de discussions" entre l’Etat et la Corse débutera à Paris la première semaine d'avril, selon le compte-rendu des réunions de mercredi 16 mars entre le ministre de l'Intérieur et les élus, diffusé vendredi 18 mars au soir par le cabinet du président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni.

Gérald Darmanin s'est rendu mercredi à Ajaccio au siège de la Collectivité de Corse. Il a participé à une réunion plénière en présence des élus et des forces vives de l’île, et notamment des représentants des syndicats étudiants et de la jeunesse. Un premier cycle de réunion débutera en avril sur "l’ensemble des problématiques corses, sans exclusive, parmi lesquelles figure l’évolution institutionnelle vers un statut d’autonomie qui reste à préciser", explique Gilles Simeoni.

"Le ministre de l’Intérieur et le Président du Conseil exécutif de Corse s’engagent à ce que les discussions sur une évolution statutaire de la Corse soient conclues avant la fin de l’année 2022"

Gilles Simenoni

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Selon Gilles Simeoni, Gérald Darmanin a confirmé "l’absence de tabous" quant aux sujets abordés, mais a néanmoins réaffirmé "deux principes intangibles" rappelés par le Président de la République : "la Corse dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens". Toujours selon ce compte-rendu, les élus, syndicats et associations nationalistes ont exprimé leur volonté d’une évolution concrète concernant "la langue, la culture et la reconnaissance du peuple corse". Enfin, un engagement a été pris pour que la vérité soit faite sur les circonstances de la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna à travers la mission de l’Inspection générale de la justice (IGJ), la saisine du Parquet national antiterroriste et l’instruction judiciaire en cours.

Un rapprochement des complices d'Yvan Colonna vers la Corse

Un accord semble en bonne voie pour le rapprochement des deux détenus, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, complices d'Yvan Colonna dans l'assassinat du préfet Erignac. Lors de la réunion de mercredi, "il a été précisé que la levée par le Premier ministre de leur statut de détenu particulièrement signalé, ouvrait désormais la voie à un prompt rapprochement dans les prochaines semaines vers le centre de détention de Borgo", selon le compte-rendu. Gérald Darmanin a reçu les proches des deux détenus à l'issue de la réunion plénière, précise Gilles Simeoni.

Les deux parties "conviennent que la mise en œuvre de ce processus historique ne peut s’envisager que dans un cadre général apaisé et calme privilégiant le dialogue entre les différentes parties concernées". La Corse est le théâtre de violences depuis deux semaines après l'agression d'Yvan Colonna en prison.

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