: Vidéo Richard Ferrand : "Ce sont les conditions de détention qui font les conditions de travail des gardiens"
Pour le patron des députés de La République en marche, interrogé sur le plateau de "Dimanche en politique le 28 janvier, la situation dans les prisons est "extraordinairement difficile".
Richard Ferrand, député du Finistère et président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale était l’invité de "Dimanche en politique" le 28 janvier.
Plainte contre Darmanin : "Je suis député, je ne suis pas juge"
Il a d’abord réagi à la mise en cause de son collègue ministre des Comptes publics, Gérard Darmanin, rattrapé par une plainte pour viol : "Je suis député, je ne suis pas juge. Il a la confiance du Premier ministre et la justice est indépendante. Toute personne qui subit une plainte est condamnée à souffrir en silence en attendant que la justice dise le droit", a-t-il déclaré, comme en écho à sa propre affaire. En effet, une information judiciaire a été rouverte il y a quelques jours par le parquet national financier concernant l’affaire des Mutuelles de Bretagne. Richard Ferrand avait déjà été interrogé sur cette affaire avant que les poursuites ne soient abandonnées. "Moi, j’attends que la justice confirme ce qu’elle a déjà dit", conclut-il.
Prisons : "Nous n'avons pas été à la hauteur"
Richard Ferrand a affirmé ne pas avoir été surpris par les manifestations des gardiens de prison en France. "Nous savons toutes et tous [...] que la situation est extraordinairement difficile", estime le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale. "Ce sont les conditions de détention qui font les conditions de travail des gardiens. Depuis des décennies, il est évident que nous n'avons pas été à la hauteur sur ce sujet", poursuit-il.
Pour autant, il estime que la ministre de la Justice Nicole Belloubet a mis "des réponses sur la table" et que la situation des gardiens de prison va changer. "Ce qui va demander du temps, c'est de rendre vivables des prisons qui, pour la plupart, sont invivables" conclut-il.
Erignac : "S’incliner devant la mémoire d’un grand serviteur de l’Etat assassiné est un devoir"
Sur la demande des élus corse de prendre en compte leurs demandes concrètes de plus d’autonomie, Richard Ferrand souligne qu'il faut que l’on sorte d’une relation de soupçon pour aller vers une relation de confiance avec les élus. Mais il ajoute que l’absence annoncée de l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni, actuel président de l’Assemblée de Corse, aux cérémonies d’hommage vingt ans après l’assassinat du préfet Erignac serait une faute. Il précise : "Venir s’incliner devant la mémoire d’un grand serviteur de l’Etat qui a été assassiné est un devoir."
Absentéisme à l’Assemblée : "Les parlementaires n’ont pas à être traqués"
A propos du traité de l’Elysée et des cérémonies conjointes entre Allemagne et France, les députés français se sont distingués par leur grand absentéisme dans l’Hémicycle au moment du discours du président du Bundestag, Wolfgang Schauble, à Paris. Interrogé sur sa responsabilité en qualité de président du groupe parlementaire majoritaire, Richard Ferrand a accepté le mea culpa mais a voulu le partager avec les ministres également absents des bancs du gouvernement et la presse en faible nombre : "Je n’étais pas très fier, ce reproche est fondé."
Que pense-t-il du baromètre sur l’activité des députés ? "Les parlementaires n’ont pas à être traqués car nous travaillons aussi bien dans la majorité que dans l’opposition. Il faut arrêter avec ce poujadisme ambiant", rappelle celui que la presse considère parfois comme peu présent.
A la question de savoir s’il y a un front anti-Ferrand au sein du groupe LREM, Richard Ferrand trouve cette formule : "Non, il y a des babillages anonymes qui sont surabondamment repris."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.