Si le Premier ministre est monté au créneau hier, mardi 30 mai au soir, sur France 2, le président de la République reste lui silencieux. "Depuis son élection, Emmanuel Macron s'applique à prendre de la hauteur. Il revendique une présidence jupitérienne. Il n'est donc pas question de commenter au fil de l'eau l'affaire Ferrand. L'Élysée renvoie la balle à Matignon. Cela dit, cela ne veut pas dire que le président ne suit pas de très près l'affaire", affirme Catherine Demangeat, en direct devant l'Élysée, à Paris."L'affaire tombe au plus mal"D'ailleurs, tout à l'heure, en Conseil des ministres, il a appelé le gouvernement à la solidarité et à la responsabilité. "Il a demandé de distinguer le bon grain de l'ivraie, et il a ajouté que la presse ne doit pas devenir juge", explique la journaliste de France 3, qui ajoute : "En tout cas, l'affaire tombe au plus mal au moment où Emmanuel Macron veut lancer sa grande loi de moralisation de la vie publique. Une loi dont la présentation a été repoussée au 14 juin, mais dit-on ici, cela n'a rien à voir avec l'affaire Ferrand."