Affaire Karachi : Edouard Balladur "est tout à fait soulagé", selon son avocat
L'ancien Premier ministre, âgé de 91 ans, a été relaxé jeudi pour les faits de complicité et recel d’abus de biens sociaux. Sa campagne présidentielle de 1995 "n'a jamais été financée par de prétendus rétrocommissions, comme on l'a soutenu", défend Maître Martineau.
Après la relaxe d'Edouard Balladur dans l'affaire Karachi jeudi 4 mars, l'ancien Premier ministre se dit "tout à fait soulagé parce qu’il estime que la justice, enfin, lui a été rendue", déclare sur franceinfo l’un de ses avocats maître François Martineau. "Edouard Balladur a fait l'objet pendant 25 ans de soupçons, d'accusations d'allégations. Il y a plus de 7 500 articles comme on l'a dit en plaidant qui ont été publiés qui l'accusaient", affirme Me Martineau.
L'avocat se félicite de cette décision rendue par la Cour de justice de la République et il estime qu’elle a "fait œuvre de justice" en appliquant les principes de droit, "c'est à dire la recherche de la preuve".
"Cette décision, c’est la victoire de la raison, c'est la victoire du droit et c'est la victoire de la vérité et, par voie de conséquence, de la justice."
François Martineau, avocat d'Edouard Balladurà franceinfo
L'ancien Premier ministre, âgé de 91 ans, a été relaxé pour les faits de complicité et recel d’abus de biens sociaux, alors que François Léotard, son ancien ministre de la Défense, a été reconnu coupable de complicité d'abus de biens sociaux. Tous les deux étaient soupçonnés d’avoir financé la campagne présidentielle d'Edouard Balladur de 1995 via des rétrocommissions illégales versées en marge d’importants contrats d’armement au Pakistan.
Selon François Martineau, "il est désormais acquis, par une décision motivée, qu’Edouard Balladur n'a jamais concouru à la mise en place et à la réalisation d'abus de biens sociaux au préjudice du trésor." L'avocat ajoute que son client "n’a pas davantage commis un quelconque recel dans le cadre du financement de sa campagne. La campagne n'a jamais été financée par de prétendus rétrocommissions, comme on l'a soutenu."
"La Cour de cassation, a estimé que les preuves de la culpabilité d'Edouard Balladur n'étaient pas dans le dossier", précise enfin François Martineau.
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