Henri Guaino condamné à 2 000 euros d'amende en appel pour avoir outragé le juge Gentil
Il avait notamment accusé le magistrat d'avoir "déshonoré la justice" après que celui-ci a mis en examen Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt, en mars 2013.
Henri Guaino a été condamné, jeudi 22 octobre, en appel à 2 000 euros d'amende pour outrage à l'encontre du juge Jean-Michel Gentil après la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt. En mars 2013, le député des Républicains dans les Yvelines avait multiplié les attaques contre le magistrat.
A l'époque de la mise en examen de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino avait notamment accusé le juge d'avoir "déshonoré un homme, les institutions, la justice". En première instance, le tribunal avait considéré que la critique, certes virulente, ne méritait pas condamnation. Là, l'ancien ministre a été relaxé du chef de "discrédit jeté sur une décision de justice".
Son avocat veut saisir la Cour européenne des droits de l'homme
Dans son réquisitoire, l'avocate générale a fustigé des propos "extrêmement graves, extrêmement préjudiciables", ayant pour objectif de "salir le magistrat et la façon dont il avait exercé son métier". Henri Guaino, lui, a défendu sa "liberté d'expression imprescriptible", son "droit à l'indignation". "Y aurait-il une institution qui échapperait à la critique ?", s'était-il interrogé.
Demandant à la cour de confirmer la relaxe, son avocat, Eric Dupond-Moretti, s'en est pris à une loi "poussiéreuse", "d'un autre siècle", soulignant que les parlementaires bénéficient d'une immunité pour les propos tenus dans l'hémicycle, retransmis en direct à la télévision et sur internet, mais pas pour ceux tenus sur les plateaux de télévision. Il s'est dit prêt à aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme.
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