Le procès Balkany pour "blanchiment et corruption" se termine, le jugement sera rendu le 18 octobre

Article rédigé par Ilan Caro, Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Patrick Balkany, lors de son procès, le 22 mai 2019. (AFP)

Après les dernières plaidoiries, la parole a été donnée, mercredi, une dernière fois aux prévenus. 

Ce qu'il faut savoir

Le procès Balkany s'est achevé, mercredi 19 juin, sur les plaidoiries de la défense. La décision concernant le volet "blanchiment et corruption" sera rendue le 18 octobre. "Je n’aspire qu'à une chose c’est de pouvoir rester auprès de ma femme car elle a besoin d’une présence auprès d’elle", a déclaré Patrick Balkany à la fin de son procès. 

Les réquisitions du parquet. Le parquet national financier (PNF) a requis une peine à la hauteur de "l'atteinte à la démocratie" qu'il reproche au maire LR de cette commune cossue de l'ouest parisien : sept ans de prison ferme, son incarcération immédiate, dix ans d'inéligibilité et la confiscation de tous ses biens.

Les mots d'Eric Dupond-Moretti. "Du haut de vos petits lutrins transparents, messieurs les procureurs, transparents comme la société que vous appelez certainement de vos voeux, vous êtes les chefs d'orchestre de la morale publique", a attaqué dans sa plaidoirie, Eric Dupond-Moretti, l'avocat de Patrick Balkany. A la sortie de l'audience, ce dernier a assuré que le maire de Levallois "n'a pas été traité comme un justiciable ordinaire". 

Ce dont sont accusés les époux Balkany. Patrick Balkany et son épouse Isabelle sont soupçonnés d'avoir caché 13 millions d'euros d'avoirs au fisc entre 2007 et 2014, notamment deux somptueuses villas, Pamplemousse aux Antilles et Dar Guycy à Marrakech. Une affaire devenue "un symbole de l'impunité des puissants" et de "la lenteur de la justice en matière de grande délinquance économique et financière".