L'année 2015 a été particulièrement sombre et douloureuse. Une année qui aura marqué un tournant politique pour le chef de l'État et son image. Ce 13 novembre, Paris vient de subir trois attaques terroristes. François Hollande n'hésite pas : il se rend au Bataclan quelques minutes après l'intervention des forces de police. Très vite, l'action succède à l'émotion.Le président le plus impopulaire de la cinquième République opère un retour en grâce; les sondages remontent. "Les Français ont vu l'action, la rapidité (...) et tout cela a battu en brèche l'image un peu floue qu'avait François Hollande", analyse pour France 3, Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop. François Hollande, chef de guerre et protecteur de la nation, un costume qu'il avait déjà endossé en janvier après les attentats.Reste le chômageDes habits qu'il a conservés toute l'année avec les interventions au Mali et en intensifiant les frappes contre le groupe État islamique en Syrie. Mais sur le plan intérieur, il reste de nombreuses zones d'ombre. La courbe du chômage ne s'inverse pas. C'est pourtant la condition qu'il s'est imposée pour un second mandat. 2015 aura donc marqué un tournant pour le président. Il a retrouvé de la crédibilité, mais il lui faut encore convaincre le congrès réuni à Versailles d'inscrire dans la constitution la déchéance de nationalité.