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16 millions d'euros pour le PDG de Publicis, Maurice Levy

Maurice Lévy , le patron du groupe publicitaire Publicis, va toucher cette année 16 millions d'euros de rémunération différée, a confirmé le groupe Publicis. Pour le PS, l'idée d'une taxation à 75% s'en trouve confortée.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Maurice Levy, PDG de Publicis (ERIC PIERMONT / AFP)

Maurice Lévy , le patron du groupe publicitaire Publicis, va toucher cette année 16 millions d'euros de rémunération différée, a confirmé le groupe Publicis. Pour le PS, l'idée d'une taxation à 75% s'en trouve confortée.

Le journal en ligne "La Tribune" a révélé lundi que Maurice Lévy, PDG de Publicis, avait touché une rémunération de 16 millions d'euros. Une information confirmée dans la soirée par le groupe de communication.

Le quotidien en ligne a rappelé que Maurice Levy est président de l'AFEP, l'Association regroupant les grandes entreprises françaises, qui, chaque année, édite un code de bonne conduite sur la gouvernance et la rémunération des dirigeants.

En août 2011, M. Lévy s'était déjà illustré en demandant à ce que les plus fortunés des Français payent un supplément d'impôt mais il s'est récemment élevé contre la proposition de François Hollande de taxer à 75% les revenus supérieurs à un million d'euros.

"Cela justifie d'autant plus notre taxe à 75 %"

Le président de l'Afep « ne s'applique pas ces règles à lui-même », a estimé Jérôme Cahuzac, selon "Les Echos", responsable du pôle fiscal de François Hollande, ce qui "démontre que l'auto-régulation est un leurre".

"Si l'on estime que de telles rémunérations n'ont aucune contrepartie en terme d'utilité sociale, seule la fiscalité peut être dissuasive", a-t-il ajouté.

"Dans une période comme la nôtre, tout cela est incompréhensible. Le moindre salarié de son groupe, et de tout autre groupe, doit se demander ce qu'il se passe", abonde Michel Sapin, chargé du programme de campagne de François Hollande, selon "Les Echos".

"Cela justifie d'autant plus notre taxe à 75 %, dite de 'cohésion sociale'", a-t-il renchéri.

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