14 juillet : d'anciens Casques Bleus déplorent la présence d'al-Assad
Après avoir déclenché les foudres de l'opposition, fâché plusieurs responsables politiques libanais et inquiété Washington, la présence de Bachar al-Assad à Paris le 14 juillet provoque désormais la colère d'anciens Casques Bleus. Que les soldats français défilent devant le président syrien est à leur yeux un "scandale".
Pour une raison : l'attentat du Drakkar. Du nom de cet immeuble libanais où étaient postés les Casques Bleus français en 1983. Il fut la cible d'un attentat au camion piégé qui provoqua la mort de 58 parachutistes français.
Cet attentat, revendiqué au nom du Jihad islamique, est souvent
attribué au mouvement chiite libanais Hezbollah, soutenu par la
Syrie. "Clairement, il a été déterminé que la Syrie était
commanditaire, fournisseur en armes, en moyens du Hezbollah", a affirmé Laurent Attar-Bayrou, président de l'Association internationale des soldats de la paix, un groupe d'anciens Casques bleus. "Il n'y a jamais eu de repentance de ce pays" a regretté cet ancien membre du contingent français au Liban.
"Une atteinte à la mémoire de ces jeunes"
"Et maintenant, nous allons donner les honneurs, faire défiler
nos troupes devant le représentant de ce pays. C'est pour nous un
scandale, une atteinte à la mémoire de ces jeunes et de ceux qui ont
contribué au rayonnement de la France et à la paix au Liban", affirme Laurent Attar-Bayrou.
Une position que le ministre de la Défense dit comprendre "humainement, personnellement". Mais Hervé Morin souligne la nécessité que la Syrie "puisse revenir dans le jeu diplomatique". Rappellant que le président syrien assisterait au défilé dans le cadre "non pas d'une invitation à la Syrie, mais d'une invitation à l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement" participant au sommet constitutif de l'Union pour la Méditerranée.
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