Nord-Pas-de-Calais : gaz de houille, la relance de l'extraction

Economie, avec la réouverture des mines d'or ou d'argent et la relance de l'extraction du gaz de houille. La région Nord-Pas-de-Calais fait un pas de plus vers l'ouverture de deux puits d'exploration.

Dans les mines de charbons, on l'appelle le grisou, un gaz, méthane, dont les explosions ont fait des milliers de victimes.

Le pays leur a demandé un effort gigantesque, ils l'ont fait. Pourtant leur métier n'est pas doux.

Aujourd'hui, le grisou répparaît comme une nouvelle source d'énergie. Son nom, gaz de houilles ou gaz de couche. Autour de Lens, 2 projets d'exploration seront menés par cette entreprise. Pour son dirigeant, impossible de passer à côté d'une ressource locale.

Le gaz du réseau vient d'importation exclusivement. Cela revient cher. Pouvoir valoriser une ressource localement permet d'économiser.

En Lorraine, l'exploration a commencé depuis plus d'un an. Dans le Pas-de-Calais, les autorités ont donné leur accord.

C'est ici sur ce centre de céréales que se trouvera l'un des 2 forages. L'idée est de savoir si l'exploitation du gaz de couche est possible et rentable. Il y aura dans les sous-sols de quoi fournir du gaz à toute la France pendant deux années.

Voici comment le gaz de houille pourrait être capté. Un puits vertical est creusé jusque dans le charbon à 1500m de profondeur. Ensuite, un autre forage se glisse dans la veine. Le gaz de houille remonte naturellement à la surface, inutile de fracturer la roche. Dans l'un des deux villages concernés, les riverains redoutent des menaces sur l'environnement. lls sont soutenus par un collectif écologiste.

On est au milieu de la nappe phréatique. Si vous mélangez les eaux, vous faites remonter des métaux lourds. Vous polluez complètement la nappe.

Les industriels assurent que les forages sont sûrs. Ils citent les Etats-Unis, le Canada et les pays qui les exploitent. Ici, il ne s'agit que de simples études pour l'instant. La maire du village soutient le projet. 350 emplois poUrraient créés dans la région.

C'est une dynamique économique qui pourrait se faire si L4exploitation est possible.

Si les études sont concluantes, une enquête publique est indispensable avant le début de l'exploitation. Celle-ci ne commencera pas avant 2020.

Cette opération coup de point de Greenpeace, ce matin, quelques heures avant le conseil des ministres franco-allemand.