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Zelaya toujours à l'ambassade du Brésil, encerclée

L'ambassade du Brésil, où le président déchu du Honduras Manuel Zelaya a trouvé refuge, était assiégée mardi par l'armée
Article rédigé par France2.fr
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Manuel Zelaya lors d'un meeting le 27 juin 2009 (© AFP / Orlando Sierra)

L'ambassade du Brésil, où le président déchu du Honduras Manuel Zelaya a trouvé refuge, était assiégée mardi par l'arméeL'ambassade du Brésil, où le président déchu du Honduras Manuel Zelaya a trouvé refuge, était assiégée mardi par l'armée

Zelaya, au lendemain de son retour-surprise à Tegucigalpa, a appelé les Honduriens à marcher sur la capitale.

Le gouvernement de Roberto Micheletti, ex-président du Congrès qui a remplacé Zelaya à la tête de l'Etat, a fermé les aéroports, instauré un couvre-feu national jusqu'à mardi soir et chassé 4000 partisans de Zelaya postés devant l'ambassade.

"Si le régime ne cède pas les mesures de la communauté internationale vont redoubler" et "le peuple hondurien va également prendre des mesures", avait affirmé Manuel Zelaya, se disant persuadé que de plus en plus de ses partisans se rassembleraient devant l'ambassade du Brésil pour le soutenir.

Le président de facto, Roberto Micheletti, a également demandé au Brésil de livrer Manuel Zelaya afin de le juger. "Nous sommes très préoccupés par d'éventuelles actions contre notre pays et de cette manière (en fermant les aéroports) nous empêcheront des avions d'arriver", a-t-il expliqué.

"Aujourd'hui, je reviens dans mon pays natal pour dire au peuple qui m'a élu: Reconstruisons la démocratie qui est à nous et que personne ne peut nous dérober", a déclaré de son côté M. Zelaya.

Renversé par les militaires le 28 juin dernier et exilé au Nicaragua, M.Zelaya avait auparavant raconté être revenu dans son pays au bout d'un "très long périple de 15 heures".

Les Etats-Unis ont lancé mardi un appel au calme au Honduras et souligné la nécessité de "respecter l'inviolabilité de l'ambassade du Brésil". Roberto Micheletti a assuré mardi qu'il n'avait pas l'intention d'entrer en conflit avec le Brésil ni de pénétrer dans l'ambassade de ce pays.

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