Vladimir Poutine annonce le début du retrait des forces russes en Syrie
Vladimir Poutine a ordonné, ce lundi, au ministère de la Défense russe d'entamer dès mardi le processus de retrait de la majeure partie des forces russes de Syrie. Le président russe estime que les objectifs poursuivis lors de cette intervention militaire ont été dans l'ensemble atteints.
Je pense que la tâche assignée au ministère de la Défense et aux forces armées russes a été, dans l'ensemble, remplie
Avec l'appui des soldats russes, Vladimir Poutine considère que les forces armées syriennes ont été en mesure de "renverser la situation dans le combat contre le terrorisme international et ont repris l'initiative dans presque tous les domaines ". "Le travail effectué par nos soldats a créé les conditions nécessaires au lancement du processus de paix ", a souligné le président russe à l'issue d'une réunion au Kremlin avec ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
Les bases navale et aérienne russes continueront à opérer
La base navale russe de Tartous et la base aérienne de Hmeymime, dans la province de Lattaquié, continueront à opérer normalement. Depuis septembre, Moscou avait déployé plus d'une cinquantaine d'avions de combat, ainsi que des troupes. Vladimir Poutine a ajouté que la Russie allait intensifier ses efforts en vue de parvenir à un règlement négocié du conflit syrien, qui dure depuis cinq ans et a fait plus de 250.000 morts.
Accord avec Bachar al Assad
Le président russe a téléphoné à son homologue syrien Bachar al Assad pour l'informer de sa décision. Le Kremlin souligne que cette décision fait l'objet d'un accord avec Bachar al Assad. La présidence syrienne a fait savoir de son côté que cette décision avait été prise "conformément à la poursuite du cessez-le-feu et en tenant compte de la situation sur le terrain".
La Russie est intervenue fin septembre 2015 en Syrie pour aider l'armée du président syrien Bachar al Assad, alors en grande difficulté, à contenir les forces rebelles, notamment dans l'ouest du pays. Cet appui s'est principalement traduit par des frappes aériennes contre les insurgés. Les Occidentaux ont toutefois accusé la Russie de privilégier, notamment durant les premiers mois, des frappes sur les rebelles plutôt que sur Daech.
La décision surprise du Kremlin intervient le jour même de la reprise des négociations de paix sur la Syrie à Genève, sous l'égide des Nations unies. Le médiateur de l'ONU a prévenu qu'il fallait que les négociations aboutissent car il n'y a pas de plan B, sinon la guerre.
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