Venezuela : le président Nicolas Maduro appelé à se "mettre de côté" par l'opposition, deux semaines après sa réélection contestée
Le pouvoir vénézuélien reste dans l'impasse. Le candidat à la présidentielle a appelé le président du pays, Nicolas Maduro, à "se mettre de côté", dans un message posté mardi 20 août sur les réseaux sociaux tout en se disant "prêt au dialogue". "S'accrocher au pouvoir ne fait qu'exacerber les souffrances de notre peuple. Notre heure est venue" a imploré Edmundo Gonzalez Urrutia, dont les partisans réclament la victoire, depuis la présidentielle du 28 juillet dernier.
Ce dernier vit dans la clandestinité, ciblé par une enquête ouverte notamment pour "incitation à la désobéissance aux lois, incitation à l'insurrection, association de malfaiteurs". Quelques heures avant la vidéo de Edmundo Gonzalez Urrutia, le procureur général Tarek William Saab l'avait encore menacé de l'inculper.
Au cours de cette même journée, le Parlement du Venezuela se penche sur un projet de loi dit "contre le fascisme" mais jugé liberticide par les défenseurs des droits humains. Nicolas Maduro assure devoir se défendre face à une tentative de "coup d'Etat". Depuis l'annonce de la réélection de Nicolas Maduro pour un troisième mandat, au moins 25 personnes sont mortes, 192 ont été blessées et 2 400 arrêtées.
Cette loi intègre, selon le président au pouvoir depuis 2013, "le meilleur des lois européennes relatives au phénomène du nazisme et du fascisme" adapté "au Venezuela". "Nous sommes dans une phase d'offensive et d'expansion de nos forces", a-t-il encore déclaré. Après avoir adopté une loi sur les ONG, il a promis d'en créer une autre, pour s'attaquer cette fois-ci aux réseaux sociaux.
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