Des scènes de guérilla urbaine à Caracas et dans d'autres villes du Venezuela. À leur manière, les opposants au président Maduro célèbrent ainsi les 50 jours de ce qu'ils appellent "la résistance". Et en 50 jours, ils ont appris à parer les coups et à les renvoyer. En face, la police, en veste blanche, n'y va pas de main morte. Il y a eu 46 blessés pour la seule journée d'hier, samedi 20 mai, 47 morts en 50 jours. Une grave crise économique avec des pénuries dramatiquesLa journée avait pourtant commencé pacifiquement par de grands rassemblements mobilisant 200 000 personnes dans tout le pays. Le mot d'ordre "Elecciones Ya", les élections maintenant en français. "Ça me fait peur de manifester, mais j'ai plus peur encore de perdre mes enfants du manque de sécurité", explique une femme. Depuis la baisse du prix du pétrole, dont le Venezuela est un gros producteur, le pays est plongé dans une grave crise économique avec des pénuries dramatiques et une montée spectaculaire de l'insécurité. Tout cela est attribué, à tort ou à raison, au président socialiste Maduro. Il est accusé de ne rien faire pour sortir le pays de la crise.