Cet article date de plus de quatre ans.

Moins d'homicides en 2019 au Venezuela, l'un des pays les plus violents du monde

L'émigration de 4,5 millions de Vénézuéliens qui ont fui la crise alimentaire et sanitaire depuis 2015 a provoqué une baisse du nombre des habitants et, par conséquent, une baisse de celui des agressions armées

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Des patrouilles de police à Pacaraima, à la frontière entre le Brésil et le Vénézuela, le 29 novembre 2019.  (BRUNO MANCINELLE / AFP)

Le Venezuela a enregistré 16 506 "morts violentes" en 2019, un chiffre sensiblement en baisse dans ce pays sud-américain en crise où la violence reste toutefois endémique, a annoncé vendredi 27 décembre une ONG spécialisée.

Roberto Briceño-Leon, le directeur de cette organisation non-gouvernementale, l'Observatoire vénézuélien de la violence, a noté à cet égard une baisse du nombre des morts survenues au cours d'opérations de la police vénézuélienne, celui-ci étant passé de 7 523 en 2018 à 5 286 cette année. Au total, il y a eu 16 506 "morts violentes" au Venezuela en 2019 contre 23 047 l'an dernier, a expliqué M. Briceño-Leon, au cours d'une conférence de presse à Caracas.

Un taux 10 fois supérieur à la moyenne mondiale 

Cette baisse est due, selon lui, au fait que les Vénézuéliens se risquent beaucoup moins que par le passé à sortir de chez eux, notamment le soir, de peur d'être agressés. En outre, a-t-il souligné, l'émigration de 4,5 millions de Vénézuéliens qui ont fui la crise alimentaire et sanitaire depuis 2015 a provoqué une baisse du nombre des habitants et, par conséquent, une baisse de celui des agressions armées.

Mais le Venezuela reste en tête des pays les plus violents du monde avec un taux d'homicides de 60,3 pour 100 000 habitants, soit 10 fois la moyenne mondiale qui se situe à 6,1 homicides pour 100 000 habitants, d'après l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.