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Vatileaks 2 : reprise du procès devant le tribunal du Vatican

A Rome, le procès Vatileaks 2 reprend ce lundi. Il s'agit d'une affaire de documents confidentiels divulgués par deux journalistes. Ils ont révélé la gourmandise de certains hauts placés, le détournement de fonds censé aller aux œuvres caritatives pour combler les déficits du Vatican et la mauvaise gestion des finances autour de la Basilique St Pierre.
Article rédigé par Mathilde Imberty
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Francesca Chaouqui, corbeau présumé de l'affaire © MaxPPP)

Le tribunal du Vatican devait entendre ce lundi les dépositions du prélat espagnol Monseigneur Balda et de la consultante en communication Francesca Chaouqui ur les fuites de documents du Vatican. Mais contrairement à ce qui avait été annoncé, ils n'ont finalement pas été interrogés lors de cette audience qui a pris fin en milieu de journée.

En revanche, les avocats des accusés ont obtenu que soient entendus le numéro deux du Saint-Siège et d'autres prélats proches du pape, lors d'une nouvelle audience procédurale. 

Le Pape aurait souhaité que le procès se termine avant le début du Jubilé de la Miséricorde prévu mardi. Mais ce ne sera pas le cas. Il reconnait par contre qu’il faut prévoir suffisamment de temps aux prévenus pour préparer leur défense. Il y a eu une erreur, selon lui, lorsque Francesca Chaouqi et Monseigneur Balda ont été nommés à la COSEA, la commission chargée de réfléchir à la réforme financière du Vatican.

Les deux corbeaux présumés dans cette affaire sont soupçonnés d’avoir transmis des documents de cette Commission à deux journalistes qui en ont tiré des livres. 

Pourquoi l’ont-ils fait ?

Le procès le dira, a commenté le Pape dans l’avion qui le ramenait d’Afrique, tout en admettant que cela ne l’avait pas empêché de dormir et que cette affaire mettait en lumière le travail entamé au Vatican pour traquer la corruption et les choses qui ne vont pas.

Les deux journalistes italiens comparaissent eux aussi devant le tribunal du Vatican ce lundi. Et comme la législation vaticane ne fait pas mention de liberté de la presse, ils risquent tous jusqu’à 8 ans de prison.

A Rome, le reportage de Mathilde Imberty

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