Cet article date de plus de neuf ans.

Vatican : un prélat arrêté pour avoir fait fuiter des informations confidentielles

Une autre personne a été relâchée "en raison de sa collaboration avec les enquêteurs".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le pape François après son discours de la Toussaint, dimanche 1er novembre, place Saint-Pierre (Vatican). (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

Après Benoît XVI, au tour de François d'avoir son affaire "Vatileaks". Un prélat espagnol, Mgr Angel Vallejo Balda, a été arrêté par la gendarmerie vaticane lundi 2 novembre pour divulgation d'informations confidentielles, dans le cadre d'une enquête ouverte il y a quelques mois.

Il est soupçonné d'avoir volé des données sur l'ordinateur du contrôleur général des finances du Vatican, l'Italien Libero Milone, dans son bureau situé non loin de la place Saint-Pierre. Cette arrestation a lieu alors que deux ouvrages à paraître prochainement, signés par des journalistes italiens, promettent des révélations sur les affaires financières du Saint-Siège.

"Une grave trahison de confiance"

Mgr Vallejo Balda, membre de l'Opus Dei et secrétaire de l'ancienne Commission sur l'organisation des structures économiques et administratives du Saint-Siège (COSEA), avait été convoqué par la gendarmerie vaticane durant le week-end en même temps que Francesca Chaouqui, également membre de la COSEA. Celle-ci a ensuite été libérée "en raison de sa collaboration avec les enquêteurs".

Après sa nomination en 2013, Mme Chaouqui avait fait la une des médias pour son style moderne et très sexy, contrastant avec le monde austère du Vatican, et ses tweets non autorisés plutôt critiques.

Cette divulgation de données fait écho à la fuite de documents, surnommée "Vatileaks", qui avait marqué la fin du pontificat de Benoît XVI en 2012. Ces fuites avaient été rassemblées et publiées par le journaliste Gianluigi Nuzzi. Dans son communiqué annonçant l'arrestation, le Vatican fait d'ailleurs référence à cette affaire, évoquant une "grave trahison de la confiance" accordée par le pape, et n'excluant pas un procès par le tribunal du Vatican.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.