"Pape François, dites-le à Poutine" : des Syriens lancent un appel à l'aide au souverain pontife
À l'occasion de la rencontre entre le pape et Vladimir Poutine jeudi, des Syriens demandent au souverain pontife de convaincre le président russe d'arrêter ses frappes sur leur pays.
"Pape François, nos hôpitaux sont bombardés. Pape François, nos enfants sont tués. Pape François, nos maisons sont détruites". En dessous de ces appels à l'aide, imprimés sur des feuilles de papiers brandies par des civils syriens et diffusées sur internet, la mention : "Dites-le à Poutine".
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— Syrian Adam (@SyrianAdam1) 4 juillet 2019
La raison de cette action symbolique, c'est la réception de Vladimir Poutine au Vatican, jeudi 4 juillet. C'est la troisième rencontre entre le président russe et le pape François. La dernière datait de juin 2015 et à l'époque, le pape avait exhorté le Kremlin à "faire un effort important et sincère pour réaliser la paix" en Ukraine.
Les Syriens réclament une plaidoirie pour la paix
Cette fois, le pape va peut-être plaider pour la paix en Syrie. C’est en tous cas ce que lui demandent les civils assiégés dans le dernier bastion rebelle du nord de la Syrie, la province d’Idlib. En septembre, un accord entre Moscou, parrain du régime syrien et Ankara, soutien des rebelles, avait évité une vaste offensive contre cette province abritant 3,5 millions de civils. Mais depuis fin avril, Damas et Moscou ont repris leurs bombardements dans la partie sud de la province.
Nous demandons au pape de persuader Vladimir Poutine de cesser les bombardements, nous sommes des civils innocents, nous n’avons rien à voir avec le conflit
Hanine, une Syrienneà franceinfo
"Le pape a de l’influence sur Poutine, il incarne l’autorité dans la religion chrétienne, sa parole de paix doit être respectée", explique une jeune Syrienne, Hanine, jointe par les réseaux sociaux à Idlib. Elle décrit des civils toujours bloqués sous les bombardements dans le sud de la province d’Idlib, où l’armée du régime et l’aviation russe pilonnent les rebelles djihadistes et modérés depuis fin avril.
Dans la partie nord, des dizaines de milliers de familles ont réussi à fuir, mais s’entassent dans des camps surpeuplés ou dans les champs, avec des conditions sanitaires qui ne cessent de se détériorer.
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