USA : super suspense pour "Super Tuesday"

Cette année, ce mardi de primaires américaines remporte la palme des superlatifs. Des éditorialistes l'ont même dénommé "Double Super Tuesday" ou "Tsunami Tuesday", étant donné le nombre d'Etats appelés à se prononcer lors de primaires ou caucus : 22 (auxquels il faut ajouter les Samoa américaines) chez les démocrates, 21 chez les républicains. Des Etats riches en délégués, comme la Californie, New York, la Georgie et l'Illinois. Car à partir de demain, la course ne se concentrera plus sur les Etats à remporter, mais sur le nombre de délégués qu’ils rapporteront à chaque candidat. Ces délégués investiront les candidats à la présidentielle des deux partis lors des conventions nationales l'été prochain. Et les résultats risquent bel et bien d'être tellement serrés qu'il est mathématiquement impossible pour un candidat de s'assurer un succès définitif dès le lendemain de ce "Super Tuesday" : "too close to call".

Outre-Atlantique, les sondeurs s'arrachent les cheveux. Rarement campagne éléctorale aura été si incertaine. Si du côté républicain, John McCain reste favori et que le sénateur de l'Arizona dispose d'une avance à deux chiffres à New York, dans le New Jersey et le Missouri, il est en revanche devancé de trois points (34-37%) par Mitt Romney en Californie, "gros lot" de ce mardi.

Côté démocrate, la lutte entre Barack Obama et Hillary Clinton se joue dans un mouchoir de poche. Obama a pourtant réussi une percée spéctaculaire en Californie, Etat jugé imprenable il y a encore quelques jours, où il est crédité d'un avantage de quatre points (45-41%) et dans le New Jersey purement "clintonien", où le sénateur de l'Illinois est à égalité avec l'ex-première Dame.

Anne Jocteur Monrozier