"Un pas dans la bonne direction" : les Américains commémorent la fin de l'esclavage ce 19 juin, devenu jour férié
La promulgation de ce nouveau jour férié est saluée notamment par la communauté afro-américaine.
À Washington, sur Black Lives Matter Plaza, rebaptisée ainsi après la mort de George Floyd, le fait que le 19 juin soit désormais un jour férié dans tout le pays prend évidemment une résonnance toute particulière, témoigne Moïse, qui habite le Maryland voisin : "Peut-être que ça va aider à rapprocher tout le monde, toutes les races, tous les pays."
"Juneteenth", comme on l’appelle de l’autre côté de l’Atlantique (contraction des mots "juin" et "19" en anglais), est désormais un jour férié fédéral. Le Congrès et le président Joe Biden ont décidé qu’il fallait marquer ainsi le jour d’émancipation des derniers esclaves. Un geste salué notamment par la communauté afro-américaine.
Transmission de l'Histoire
Parce que Shandra et son époux Perry arrivent du sud des États-Unis, Bâton Rouge en Louisiane, ils connaissent bien l’histoire de ce 19 juin 1865. À Galveston, Texas, un général de l’Union apprend à un groupe d’esclaves qu’ils ont en fait été émancipés deux ans plus tôt. Aujourd'hui, le couple américain veut partager cette connaissance avec ses deux garçons, âgés de 9 et 12 ans. "Mes ancêtres étaient esclaves il y a seulement trois générations. Ma famille est arrivée en Géorgie à l’époque, emmenée depuis l’Afrique de l’ouest."
Alors le père de famille se félicite que ce jour soit désormais commémoré :
"En faire un jour férié au niveau national est assurément un pas dans la bonne direction. Ce n'est pas encore un dédommagement, ce qui devrait exister d’ailleurs, mais un pas dans la bonne direction." La famille de Louisiane poursuit sa route et remonte Black Lives Matter Plaza vers la Maison Blanche, bâtie à la fin du XVIIIe siècle, notamment par des esclaves africains américains.
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