Quand un multimilliardaire américain veut payer plus d’impôts
"Nos leaders ont appelé à faire des « sacrifices partagés ». Mais quand ils ont pris des mesures, ils m’ont épargné. J'ai vérifié auprès de mes amis méga-riches pour savoir à quels sacrifices ils s'attendaient. Eux non plus n'avaient pas été touchés". Voilà comment le multimilliardaire Warren Buffett entame une tribune mise en ligne dimanche dernier sur le site du New York Times.
Le directeur du fonds d’investissement Berckshire compagny fait ses comptes. "L’an dernier, mes impôts s’élevaient à 6 938 744 millions de dollars. Ça peut sembler beaucoup. Mais cela représente que 17,4% de mes revenus imposables", alors que celui des 20 personnes travaillant dans son bureau est compris entre 33 et 41%.
La troisième fortune du monde demande donc au Congrès américain de ne plus le "dorloter" alors que les Etats-Unis ont de plus en plus de mal à trouver des solutions pour réduire le déficit public du pays. D’autant, selon "le mégariche", que cela ne nuirait "ni aux investissements, ni aux emplois".
La lettre ouverte de Warren Buffett tombe à pic pour Barack Obama. Le président américain espère lui aussi obtenir une augmentation d’impôts pour les plus riches. Mais il doit faire face à l’opposition acharnée des élus républicains et en particulier du Tea Party, opposés à toute augmentation de taxes.
Et en France ? Une chose est sûre, le débat sur l’imposition des plus riches est également récurent de ce côté de l’Atlantique, notamment à travers le bouclier fiscal ou encore l’Affaire Bettencourt. Sans compter que le sujet devrait être l’un des enjeux de la prochaine présidentielle. Que ce soit à gauche ou à droite, la plupart des partis promettent une nouvelle réforme de la fiscalité après 2012. Alors qu’en pense nos "mégariches" ?
François Gapihan et Antoine Krempf, avec agences
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