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Quand «Foreign Policy» met la France en rouge !

Le magazine américain «Foreign Policy», spécialisé en politique étrangère, publie une sorte de classement des pays à risques pour l’année 2014. Ce classement, basé sur une compilation des informations en circulation dans le monde, donne des résultats surprenants. Ainsi, la France se retrouve dans les pays à risques, comme l’Irak ou l’Ukraine…
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La carte des pays à risques en 2014, selon une étude publiée par le site du magazine Foreign Policy. (Foreign Policy/GDELT)

Comment la France se retrouve-t-elle marquée au fer rouge, rejoignant sur la carte du monde des pays à risques comme l’Irak ou l’Afghanistan ? 

Selon Foreign Policy (FP), qui publie cette carte, «l’arrivée de la France dans la carte des conflits provient d'une combinaison de querelles intestines, de l'agitation croissante liée à l’immigration, de l'antisémitisme, de la lutte de classe, et du fractionnement de la société. Mais elle est aussi due à ses interventions militaires étrangères en Afrique, du Mali à la République centrafricaine.»

Bref, pour le magazine américain, la France se retrouve au niveau des pays les plus dangereux de la planète...

Un nouvel exemple de «french bashing», comme l'article de Newsweek qui a provoqué une polémique en France ? Sans doute pas, mais cela montre les limites des informations provenant de la compilation de données. Ici, le résultat est assez surprenant, mais peut s'expliquer par la méthode choisie. Le tableau réalisé par le magazine américain est fondé sur le nombre d’informations recensées pour chaque pays. La base de données qui permet cette analyse («la plus grande base de données d’actualité») enregistre «un quart de milliard de manifestations dans le monde depuis 1979». Des données compilées automatiquement à partir des médias dans le monde entier.

C'est en comparant les données 2012 et 2013 sur les pays qui apparaissent plus ou moins dans l'actualité que l'on peut aboutir à des tendances. 

 
A partir du matériel récolté, FP publie une carte. En vert, les pays qui ont vu leur volume de couverture médiatique reculer en 2013 par rapport à 2012. Ceux qui au contraire ont vu leur couverture médiatique augmenter sont en rouge, et ceux qui sont stables sont en jaune.
 
Seules les évolutions d’une année sur l’autre sont enregistrées et non le volume global d’informations. C’est pourquoi la Syrie, qui globalement est toujours extrêmement suivie par les médias, se retrouve en vert, car le volume d’informations a reculé. Et c’est pour la même raison que la France (dont la situation n’a heureusement rien à voir avec la Syrie) se retrouve en rouge…C'est ce qu'on appelle le data journalisme !

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