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Manuel Valls, Mark Zuckerberg, J.K. Rowling : ces personnalités qui ne supportent plus Donald Trump

Le candidat à l'investiture républicaine est sous le feu des critiques depuis sa dernière attaque contre la communauté musulmane.

Article rédigé par Marie-Violette Bernard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Donald Trump lors d'un meeting à Washington (Etats-Unis), le 3 décembre 2015. (SAUL LOEB / AFP)

Jeb Bush, Mohamed Ali, J.K. Rowling... et même Manuel Valls ! Les détracteurs de Donald Trump sont de plus en plus nombreux. Plusieurs personnalités ont pris la parole récemment pour dénoncer les multiples dérapages du milliardaire, candidat à l'investiture républicaine. A commencer par sa proposition, formulée lundi 7 décembre, de fermer les frontières américaines à tous les musulmans. Francetv info a compilé sept réactions aux propos polémiques du magnat de l'immobilier américain.

Jeb Bush le qualifie de "déséquilibré"

Les sorties de Donald Trump gênent jusque dans son propre camp. Le républicain Jeb Bush, lui aussi candidat à l'investiture du parti en vue de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, a immédiatement critiqué la dernière proposition de son concurrent sur Twitter. "Donald Trump est un déséquilibré. Son 'programme' n'est pas sérieux", dénonce-t-il.

Le maire de Londres évoque son "idiotie totale"

Pour justifier sa demande de "fermeture totale" des frontières américaines aux musulmans, Donald Trump a pris l'exemple des attaques du 13 novembre à Paris. Mais le candidat républicain a aussi déclaré, lundi 7 décembre, qu'il existe "des endroits à Londres tellement radicalisés que les policiers ont peur pour leur propre vie". 

Une affirmation qui a excédé Boris Johnson. "Londres a une longue histoire de tolérance et de diversité et suggérer qu'il y a des zones où les policiers ne peuvent pas se rendre à cause de la radicalisation est tout simplement ridicule", a répliqué mardi le maire de Londres, cité par The Telegraph (en anglais). "Les commentaires mal informés de Donald Trump sont d'une idiotie totale."

Pour Manuel Valls, il "entretient la haine et les amalgames"

Même le Premier ministre français a réagi à la proposition de Donald Trump de bannir les musulmans étrangers des Etats-Unis. "Monsieur Trump, comme d'autres, entretient la haine et les amalgames : notre SEUL ennemi, c'est l'islamisme radical", s'est agacé Manuel Valls, sur Twitter, mardi 8 décembre, taclant au passage le Front national.

Il faut dire que le candidat républicain a critiqué les lois françaises à plusieurs reprises après les attentats du 13 novembre. "Regardez Paris, avec les lois sur le port d'armes les plus restrictives du monde, personne n'avait d'armes sauf les méchants", a-t-il ainsi déclaré dès le lendemain des attentats, lors d'un meeting dans le Texas, selon Le Parisien. "On peut dire ce qu'on veut, s'ils avaient eu des armes, s'ils avaient le droit de porter des armes, la situation aurait été très, très différente."

Mohamed Ali critique "ceux qui utilisent l'islam pour faire avancer leur agenda personnel"

La légende la boxe Mohamed Ali a lui aussi dénoncé les propos de Donald Trump, mercredi 9 décembre, rapporte NBC News (en anglais). Dans un communiqué intitulé "A propos des candidats à la présidentielle qui proposent d'interdire l'immigration musulmane aux Etats-Unis", le sportif retraité appelle les musulmans à "résister face à ceux qui utilisent l'islam pour faire avancer leur agenda personnel".

"Les vrais musulmans savent que la violence impitoyable de soi-disant jihadistes islamiques va contre les principes mêmes de notre religion", poursuit celui qui s'est converti à l'islam en 1964. "Je crois que nos dirigeants politiques devraient utiliser leur position pour amener la compréhension de la religion de l'islam et de préciser que ces meurtriers égarés ont les opinions des gens pervers sur ce que l'islam est vraiment."

Mark Zuckerberg dénonce "des attaques" contre les musulmans

Le fondateur de Facebook a lui aussi défendu la communauté musulmane, mercredi 9 décembre, mais sans faire explicitement référence à Donald Trump. "Je veux joindre ma voix à celles qui soutiennent les musulmans de notre pays et du monde entier, écrit Mark Zuckerberg sur sa page (en anglais). Mes parents m'ont appris que nous devons nous élever contre les attaques visant n'importe quelle communauté. Même si l'attaque ne vous vise pas aujourd'hui, les attaques contre la liberté de quiconque finissent par nuire à tous."

"Si vous êtes musulmans dans ce pays, en tant que patron de Facebook, je veux que vous sachiez que vous serez toujours les bienvenus ici et que nous nous battrons pour protéger vos droits et vous créer un environnement sûr et pacifique", conclut-il.

J.K. Rowling l'accuse d'être pire que Voldemort

La romancière britannique, créatrice de la saga Harry Potter, a elle aussi dénoncé les propos de Donald Trump, mardi 8 décembre. Connue pour ses sorties humoristiques sur les réseaux sociaux, J.K. Rowling a comparé le milliardaire au grand méchant de la saga sur l'apprenti sorcier. "Quelle horreur. Voldemort était loin d'être aussi méchant", estime-t-elle sur Twitter.

Le patron d'Amazon propose de l'expédier dans l'espace

Jeff Bezos, le patron d'Amazon, est aussi le fondateur de Blue Origin, une société de voyages dans l'espace. Une activité dont le PDG américain compte bien profiter pour se débarrasser de Donald Trump, selon L'Express"Je vais lui réserver une place dans la fusée Blue Origin", a promis Jeff Bezos sur Twitter, mardi 8 décembre. Le tout accompagné du hashtag "Envoyons Donald dans l'espace".

Si la proposition a séduit les internautes, il ne s'agissait pas vraiment d'une réaction désintéressée. Quelques heures avant d'évoquer la fermeture des frontières américaines aux musulmans, Donald Trump a en effet accusé Jeff Bezos d'optimisation fiscale. Des déclarations qui ont poussé le patron d'Amazon – qui ne s'est exprimé sur Twitter qu'à trois reprises depuis son inscription en 2008 – à (enfin) écrire son quatrième message sur le réseau social.

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