Etats-Unis : Obama condamne l'envoi par Trump d'agents fédéraux contre des "manifestants pacifiques"
L'ancien président a fustigé l'administration Trump pour avoir envoyé des agents fédéraux contre des "manifestants pacifiques" et pour mener des attaques contre "le droit de vote" des Américains.
Barack Obama ne retient pas ses coups. L'ancien président américain a mené, jeudi 30 juillet, une attaque frontale contre son successeur Donald Trump, condamnant l'envoi par son administration d'agents fédéraux contre des "manifestants pacifiques" et les efforts des autorités pour "attaquer le droit de vote" des Américains.
Le premier président noir des Etats-Unis a imploré ses concitoyens de participer aux élections du 3 novembre, "parmi les plus importantes à bien des égards", lors des funérailles, à Atlanta, de l'une des figures les plus respectées du combat pour les droits civiques, John Lewis. Malgré les progrès accomplis depuis les années 1960, marquées par la répression de militants comme John Lewis, "nous pouvons encore voir notre gouvernement fédéral envoyer des agents utiliser du gaz lacrymogène et des matraques contre des manifestants pacifiques", a-t-il déploré.
"Ils font tout leur possible pour décourager les gens d'aller voter"
Donald Trump, qui espère décrocher un second mandat en se posant en garant de "la loi et de l'ordre", a dépêché à Portland, dans le nord-ouest des Etats-Unis, une centaine d'agents qui, vêtus de tenues paramilitaires, ont procédé à l'interpellation de dizaines de manifestants antiracistes accusés d'être des "émeutiers".
"Alors que nous sommes assis ici, ceux au pouvoir font tout leur possible pour décourager les gens d'aller voter", a également regretté Barack Obama, en citant "la fermeture de bureaux de vote", "les lois restrictives" qui compliquent l'inscription "des minorités et des étudiants" et "l'affaiblissement des services postaux" qui acheminent les votes par correspondance.
Comme John [Lewis], il va falloir que nous nous battions encore plus pour défendre l'outil le plus puissant dont nous disposions : le droit de vote.
Barack Obama
Ses déclarations interviennent quelques heures après un tweet provocateur du président Trump qui a caressé l'idée d'un report du scrutin, même si cette décision n'est pas de son ressort.
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