Dès l’annonce de sa disparition, vendredi 18 septembre, des centaines d’Américains se sont rassemblés sur les marches de la Cour suprême, à Washington (États-Unis), pour rendre hommage à Ruth Bader Ginsburg, décédée à l’âge de 87 ans. Surnommée RBG, la doyenne de l’institution s’est toujours battue pour les droits des femmes et des minorités. "RBG représentait toutes les valeurs que l’Amérique devrait défendre : la liberté de choix, le respect de l’autre, quel que soit son sexe, son origine ethnique, sa couleur, sa religion", affirme une jeune femme. Une succession cruciale pour la démocratie américaine Nommée à la Cour suprême par le démocrate Bill Clinton, RBG était devenue l’icône de la gauche américaine. C’est elle, par exemple, qui a ouvert aux femmes le prestigieux Institut militaire de Virginie. Et si la succession de Ruth Bader Ginsburg est cruciale pour la démocratie américaine, c’est parce que la Cour suprême a des pouvoirs immenses. Elle est composée de neuf juges, nommés à vie. Jusqu’à présent, cinq d’entre eux étaient républicains, quatre démocrates.