À la veille de l'investiture officielle de Joe Biden, les deux hommes politiques ont chacun effectué un discours. Ému, Joe Biden s'est dit prêt à assumer sa charge, tandis que Donald Trump a voulu apaiser les tensions. Beaucoup de signaux évoquent tout de même des tensions à Washington et dans l'ensemble du pays. La transition reprend un cours normal. "Il ne faut pas oublier le drame de la Covid", rappelle tout de même l'historien et vice-président de l'EHESS Romain Huret. "Un chiffre colossal. Au-delà des prières, il est temps que le gouvernement agisse et prenne de mesure drastique pour enrayer l'épidémie."Trump refuse de reconnaître sa défaiteDonald Trump, président élu, ne sera pas là pour la transition, du jamais vu depuis la Guerre de Sécession. "Cela fait partie du jeu démocratique que de perdre une élection. Dans une démocratie il y a des contradictions, il y a des tensions, qui sont souhaitables. Quand un perd, on se réconcilie, et là Trump fait comprendre à ses partisans qu'il refuse le consensus", détaille Romain Huret.Y a-t-il une porosité entre l'armée, la garde nationale et les partisans de la droite extrême ? "Avant le danger, il y a déjà une porosité entre l'armée et la société. La guerre n'est pas en Irak, elle est aussi aux États-Unis, et le pays souffre de cette guerre permanente depuis le 1 septembre, et cela touche les familles. Mais il y a une porosité avec les franges les plus extrémistes de la droite américaine. Beaucoup d'anciens combattants se tournent vers ces franges", met en avant l'historien Romain Huret.