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Scandales, impairs, procès en destitution : l'insubmersible Donald Trump en cinq épisodes

Touché, mais jamais coulé. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le président américain a toujours réussi à se sortir de situations pourtant périlleuses.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président américain Donald Trump lors de son discours sur l'état de l'Union, à Washington DC, le 4 février 2020. (LEAH MILLIS / REUTERS)

Comme un navire ballotté entre les écueils d'une mer déchaînée, Donald Trump a souvent frôlé le naufrage. Dernier épisode en date, mercredi 5 février, lorsque le Sénat l'a acquitté au terme de son procès en destitution initié par la Chambre des représentants. Sauf que : chaque fois qu'on l'a dit coulé, il est revenu à la surface. On vous résume les différents épisodes.

Les accusations d'agressions sexuelles

Le 7 octobre 2016, un mois avant la présidentielle, le Washington Post (en anglais) publie une vidéo explosive remontant à 2005. Donald Trump y tient des propos extrêmement dégradants envers les femmes. On l'entend se vanter d'utiliser sa célébrité pour les "attraper par la chatte".

Des ténors républicains lui retirent instantanément leur soutien. On lui prédit de perdre le vote des femmes. Cela ne se produit pas. Selon un sondage sortie des urnes, le milliardaire rassemble finalement 52% des voix des femmes de l'électorat blanc. Il a depuis été accusé de multiples gestes constitutifs d'agressions sexuelles. #MeToo a précipité la déchéance de dizaines de puissants, pas la sienne.

Les feuilles d'impôt invisibles

Début octobre 2016, le New York Times révèle que Donald Trump, qui a toujours refusé de rendre publiques ses déclarations fiscales, avait déclaré près d'un milliard de dollars de pertes en 1995, échappant peut-être ainsi à l'impôt sur le revenu pendant près de 20 ans.

Une fois élu, il continue à se démarquer de ses prédécesseurs en refusant de publier ses feuilles d'impôt. Une position jugée intenable de la part de quelqu'un qui a tant dénoncé le niveau de taxation imposé par l'administration Obama. Mais, au prix d'une intense guérilla judiciaire, il tient bon.

L'affaire russe

L'ingérence des services secrets russes dans la présidentielle américaine de 2016 et les apparentes tentatives de Donald Trump pour cacher la vérité déclenchent l'ouverture en mai 2017 d'une enquête exceptionnelle confiée à un procureur spécial.

Au cours de ses investigations, Robert Mueller révèle les turpitudes des conseillers de l'ancien homme d'affaires. Les inculpations pleuvent, la liste des collaborateurs déchus s'allonge: Paul Manafort, Roger Stone, Michael Flynn, Michael Cohen...

Le président sent le vent du boulet. Mais, après 22 mois d'enquête, Donald Trump se déclare "blanchi". Pourtant, dans ses conclusions, Robert Mueller ne l'a pas disculpé des soupçons d'entrave à la bonne marche de la justice.

L'affaire Stormy Daniels

L'affaire Stormy Daniels, du nom de scène d'une actrice de films pornographiques qui affirme avoir couché avec Donald Trump il y a une douzaine d'années, éclate en janvier 2018. Au fil de ses rebondissements, elle se révèle très embarrassante pour le président, qui nie en bloc.

L'avocat du magnat de l'immobilier a versé, en 2016, envrion 120 000 euros en échange du silence de Stormy Daniels. Mais, signe des temps qui changent, ces soupçons d'adultère semblent finalement avoir peu érodé la base électorale conservatrice du milliardaire.

La polémique de Charlottesville

Le 12 août 2017, des groupuscules d'extrême-droite, parmi lesquels des membres du Ku Klux Klan, se donnent rendez-vous dans une paisible bourgade de Virginie, Charlottesville. Emaillé de violences, le rassemblement vire au drame quand un néonazi percute en voiture des militants antiracistes, tuant une femme de 32 ans.

L'émotion nationale est grande. Mais, dans un premier temps, Donald Trump renvoie les parties dos à dos, précisant voir "des gens très bien" dans les deux camps. Cette ambiguïté suscite une vague d'indignation, y compris au sein de son propre parti républicain. Après quelques jours, l'émoi retombe.

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