"Quand j'ai écrit mon livre Rumeurs d'Amérique, il n’y avait pas cette vague de bavures policières, c’est comme une sorte de rêve prémonitoire. Le jour où a été tué un rappeur connu dans un règlement de comptes, je me suis rendu dans sa boutique, il y avait du monde et la police dispersait les gens avec du gaz lacrymogène. Et on se disait : 'et si la police retournait ses armes contre les innocents ?' Et c’est ce qui s’est passé ensuite, de George Floyd à Dijon Kizzee", explique l'écrivain et professeur en littérature française en Californie, invité de franceinfo lundi 7 septembre."Les balles ne demandent pas de passeport""Je ne suis pas un Afro-Américain, mais quand les balles sifflent, elles ne demandent pas de passeport", souligne-t-il. "L’Amérique n’a jamais réglé la question raciale", conclut Alain Mabanckou, qui a "voulu donner simplement un manuel de vie en Californie, dire ce qu'il y a à découvrir de la France et de l’Afrique aux Etats-Unis ?"