Présidentielle aux États-Unis : plusieurs pays ont repris contact avec l'équipe Trump, la France s'interroge
À l'ambassade de France à Washington, on hésite : faut-il aller voir Donald Trump chez lui à Mar-a-Lago ? Le Quai d'Orsay doit-il envoyer le ministre des Affaires étrangères, ou est-ce à l'ambassadeur aux États-Unis de se déplacer en Floride ? Et si le rendez-vous a lieu, faut-il communiquer ou rester discret, pour ne pas froisser l'administration Biden ?
Ces questions sont pour l'instant sans réponse côté tricolore, mais elles méritent d'être posées, dans l'éventualité d'un second mandat pour Trump. En effet, les sondages donnent globalement le président Biden et le probable candidat républicain au coude-à-coude dans la plupart des États-clés de l'élection de novembre.
Un candidat à la présidence des États-Unis qui rencontre des dirigeants étrangers, c'est classique, pour essayer d'asseoir son importance et ses compétences en matière de politique étrangère. Barack Obama l'a fait par exemple lors de sa première candidature en 2008. Le sénateur de l'Illinois était allé en Jordanie, en Israël et en Allemagne, pendant l'été avant l'élection, pour rencontrer des dirigeants étrangers.
Plusieurs pays ont déjà repris contact
Cette année, on regarde surtout ceux qui vont voir Trump malgré ses démêlés judiciaires. Certains pays ont déjà franchi le pas et établi ou ravivé des relations avec le candidat républicain : l'Argentin Milei l'a vu par exemple en février, lors de la convention des conservateurs à Washington. Le Hongrois Orban a été reçu en Floride. Le Polonais Duda a dîné récemment avec lui à la Trump Tower, à New York. Un entretien discret avec le Saoudien Ben Salmane a également eu lieu.
Quant au chef de la diplomatie britannique et ancien Premier ministre David Cameron, il a lui fait savoir haut et fort début avril qu'il avait été reçu à Mar-a-Lago.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.