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Nucléaire : l'Iran compte redémarrer le réacteur à eau lourde d'Arak

Cette annonce survient alors que les Etats parties prenantes à l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien se réunissent à Vienne (Autriche).

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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 Ali Akbar Salehi, chef de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne, a évoqué la reprise de l'enrichissement d'uranium à Arak, dimanche 28 juillet 2019.  (HAMID FOROUTAN / ISNA / AFP)

L'Iran poursuit son désengagement de l'accord sur le nucléaire de 2015. Le pays a annoncé son intention de relancer les activités du réacteur nucléaire à eau lourde d'Arak, dans l'Est du pays, a déclaré dimanche 28 juillet le chef de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne. L'agence de presse Isna cite un parlementaire qui a participé à la réunion pendant laquelle Ali Akbar Salehi a fait cette annonce.

Un réacteur à eau lourde peut servir à produire du plutonium de qualité militaire utilisé dans la confection d'une bombe atomique.

Cette annonce survient alors que les Etats parties prenantes à l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien se réunissent à Vienne (Autriche) pour tenter une nouvelle fois de sauver ce texte mis à mal par le retrait américain et des violations iraniennes, sur fond de vives tensions dans la région du Golfe.

Une réponse aux sanctions américaines 

Dans un rapport publié début 2016, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait indiqué que Téhéran s'était conformée à ses engagements pris à Vienne en 2015 en retirant le cœur du réacteur de la centrale d'Arak et en y coulant du béton pour qu'elle ne soit plus opérationnelle.

Mais depuis la décision prise l'an dernier par Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'Accord de Vienne et de rétablir les sanctions contre l'Iran, la République islamique a commencé à revenir sur ses propres engagements, notamment en dépassant le seuil maximal d'enrichissement de l'uranium qui lui avait été imposé.

Le guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, a répété mardi que Téhéran continuerait à s'affranchir de ses engagements en reprochant aux pays européens signataires de ne pas respecter les leurs.

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